Chaque semaine l’AMHG vous invite à faire connaissance avec un manager hospitalier du secteur public ou privé de l’archipel guadeloupéen.
Aujourd’hui nous allons à la rencontre de,
FELER Francette
Enseignante/Formatrice – Directrice de l’Institut de Formation des Aides-Soignants (IFAS) du Lycée Polyvalent (LPO) Nord Grande-Terre – Port-Louis
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AMHG – 1 : Présentez-nous votre établissement.
L’Institut de Formation d’Aides-Soignants du Lycée Polyvalent Nord Grande-Terre à PORT-LOUIS, est le deuxième sur le territoire. Il a ouvert ses portes en octobre 2004 au Lycée Professionnel RICHEVAL de MORNE-à-L’EAU et est implanté au LPO depuis septembre 2009.
Nous avons une capacité de 20 apprenants en mixité de public (formation continue-formation initiale), en parcours complet, parcours passerelle et parcours partiel.
Notre spécificité est d’offrir une formation gratuite en formation initiale et une localisation au sein d’un établissement scolaire. Nos apprenants ont un statut d’élèves, sont soumis aux mêmes règles et devoirs que les lycéens et bénéficient des mêmes droits. Ils sont parfaitement intégrés à la vie lycéenne.
Notre objectif pédagogique est de leur proposer des dispositifs ayant fait leur preuve dans l’académie comme : le tutorat, le soutien scolaire, l’accompagnement personnalisé, les voyages linguistiques, l’enseignement de langues régionales (anglais, espagnol ou créole).
AMHG – 2 : Quel est votre parcours professionnel ?
J’ai débuté ma carrière par un diplôme de secteur psychiatrique en 1989 au CHS de Maison-Blanche à Neuilly-sur-Marne.
De retour en GUADELOUPE en 1991, j’ai travaillé essentiellement dans divers cliniques et services de soins à domicile du département.
En 1994, j’ai fait partie de la première promotion qui a bénéficié du dispositif qui permettait aux infirmiers de secteur psychiatrique d’obtenir le diplôme d’état par équivalence (stage de 3 mois) effectué au Centre Hospitalier Universitaire de la Guadeloupe (CHUG).
Embauchée par le Centre Hospitalier Universitaire de la GUADELOUPE, j’ai travaillé respectivement dans les services d’hémodialyse, de réanimation polyvalente et de chirurgie vasculaire jusqu’en 2003, année où j’ai intégré l’Éducation Nationale en tant qu’infirmière en santé scolaire.
En 2011, dans un souci d’évolution de carrière, j’ai préparé le concours de cadre de santé et poursuivi la formation ainsi qu’un master « Politiques Publiques de Santé », à l’IFCS (Institut de Formation des Cadres de Santé) du CHU de GRENOBLE et l’Institut d’Études Politique (IEP) de cette même ville.
A mon retour en 2012, j’ai intégré le corps des PLP (Professeur de Lycée Professionnel) et dispensé un enseignement aux élèves préparant le Baccalauréat ASSP (Accompagnement Soins et Services à la Personne).
C’est en septembre 2019, que j’ai rejoint l’équipe de l’IFAS avec une double casquette : formatrice et directrice.
AMHG – 3 : Quelles sont vos missions actuellement ?
J’assure la formation des apprenants en étroite collaboration avec ma collègue ainsi que les missions de direction.
Mon rôle de directrice consiste, entre autres, à élaborer le projet pédagogique et le mettre en œuvre, préparer et présenter le conseil technique, construire le découpage de la formation, organiser la sélection, réaliser toutes les tâches administratives et collaborer avec les institutions : Conseil Régional, ARS (Agence Régionale de Santé) et DRAJES (Délégation Régionale Académique à la Jeunesse, à l’Engagement et aux Sports) anciennement DJRCS (Directions régionales de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale).
AMHG – 4 : Quelles sont vos conceptions de l’enseignement et du management ?
Ma conception du management est résolument participative. Il est vrai que mon « équipe » se résume aujourd’hui à une personne. L’année dernière nous étions trois. Cependant, il me semble essentiel de ne pas s’imposer mais plutôt d’amener l’autre à évoluer vers un changement. Bien entendu, cela demande au préalable une bonne communication, le respect du rythme de chacun, de la patience et l’instauration d’un climat de confiance.
Ma conception de l’enseignement est sensiblement la même. D’ailleurs, en tant que professeur principal, nous sommes comme le cadre de santé, à la tête d’une équipe : la classe que nous devons amener à la réussite. Pour cela, nous mettons en place des stratégies. Nous organisons et animons les cours mais aussi déléguons, faisons participer et contrôlons, évaluons quand il le faut. Nous impulsons, faisons travailler en groupes pour maintenir une bonne cohésion de classe. Il me semble aussi important, d’inclure les parents dans l’apprentissage de leurs enfants et en faire des partenaires.
AMHG – 5 : Comment collaborez-vous avec les maitres de stage et tuteurs-trices des unités de soins ?
Je collabore avec les maitres de stage dans un premier temps, lors des demandes de places de stage en amont de la rentrée scolaire, puis en les rencontrant ainsi que les tuteurs-trices à l’occasion des visites de stage pour les évaluations. Ce sont des moments privilégiés pour faire connaissance et tisser des liens professionnels mais surtout pour échanger autour de la posture et de l’investissement de l’apprenant. Ces visites me permettent aussi de prendre conscience de la réalité du terrain et des freins à la mise en place d’un encadrement optimal.
D’ailleurs, je profite pour remercier et féliciter les maîtres de stage et tuteurs-trices des unités de soins ainsi que tous les professionnels de proximité pour leur accueil, leur implication et leur engagement auprès des étudiants. Je ne sais que trop bien l’importance de l’encadrement par les pairs dans toute formation paramédicale.
AMHG – 6 : L’année 2020 vient de se terminer, comment appréhendez-vous celle qui commence ?
L’an dernier, nous avons dû nous adapter pendant le confinement en dispensant nos cours en distanciel, valider les stages non faits (3 sur 6) par des travaux de recherche documentaire.
Je redoute un nouveau confinement car, selon moi, les stages sont incontournables dans la formation aide-soignante. Je pense même que la situation actuelle de crise sanitaire est l’occasion pour nos apprenants de mieux appréhender les situations de crise, de faire preuve d’adaptabilité et ainsi d’enrichir leur apprentissage.
AMHG – 7 : Quels messages souhaitez-vous faire passer aux cadres formateurs-trices et cadres/manageurs (maitres de stages) ?
Nous avons un rôle très important qui est de former et d’accompagner dans leur professionnalisation les futurs soignants qui seront au service de la population. Continuons à œuvrer dans ce sens ! J‘espère aussi une plus grande collaboration pour une mise en commun d’outils, de pratiques professionnelles et pédagogiques dans l’intérêt de nos étudiants.
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Les petites confidences :
Livre : L’alchimiste de Paulo COELHO
Sports : aquagym, marche
Loisirs : Jardinage, lecture, cinéma
Musique : antillaise, variété française, gospel
Personnalité préférée : Martin LUTHER KING
Plat préféré : fricassée de lambi et riz blanc
Coup de cœur : ma famille et mes deux labradors
Dicton ou proverbe : « Pour manager il faut aimer les gens et s’intéresser à eux, le vrai leader est celui qui grandit en faisant grandir les autres » – Laurent VIMONT
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L’AMHG remercie :
Sainte-Anne Ambulance, Silver Santé Assistance,
HSSC – Hygiène Santé Caraïbes, Ambulance Les Acacias –
Patrick Ambulance – cubtec.com
Twitter : AMHG_officiel – LinkedIn : secrétariat AMHG –
Site internet : amh-guadeloupe.com
Parution : 7 février 2021
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