Les 7 questions de la semaine – Interview n°48 (S. SAGENLY)

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Chaque semaine depuis 2020, l’AMHG vous invite à faire connaissance avec un cadre/manager hospitalier du secteur public ou privé de l’archipel guadeloupéen.

Aujourd’hui nous allons à la rencontre de,

Sylvie SAGENLY
Cadre de santé paramédical – Puéricultrice

Pôle Parent-Enfant
CHU de la GUADELOUPE

1 – AMHG : Présentez-nous votre service.

Je travaille actuellement dans le service de Pédiatrie médico-chirurgicale dans le Pôle Parent-Enfant situé sur le site de Palais Royal aux Abymes près du Centre Gérontologique J.SALIN.

Ce service compote deux spécialités la médecine pédiatrique générale et la chirurgie pédiatrie avec une équipe paramédicale formée aux deux spécialités et deux équipes médicales dirigées chacune par un chef de service : l’équipe des pédiatres et l’équipe des chirurgiens pédiatres.

Je vais retracer brièvement l’histoire du service.

En janvier 2018, après l’incendie, les services de pédiatrie ont été regroupés au même étage : la pédiatrie « Petits Enfants » et la pédiatrie « Moyens et Grands Enfants » et un service de chirurgie pédiatrique au niveau de la Tour Sud.

En juillet 2020, la mutualisation entre le service de pédiatrie générale et la chirurgie pédiatrique a eu lieu. Le service de pédiatrie médico-chirurgicale comportait 20 lits. Les 2 équipes paramédicales ont été mutualisées.

En juin 2021, le pôle Parent-Enfant a été transféré sur le site de Palais Royal.

2 – AMHG : Quelle est votre fonction et votre parcours professionnel ?

Je suis affectée dans le service de Pédiatrie-médicochirurgicale depuis 4 ans à la suite de l’obtention de mon diplôme de cadre de santé. J’ai pour mission d’organiser les activités de soins en veillant à la qualité et à la sécurité des prises en soins des patients. Je coordonne également le parcours de soins des enfants en collaborant avec les différents professionnels des services du CHUG, des établissements extérieurs, des prestataires de santé, des administrations… Je collabore avec les équipes médicales et les professionnels multidisplinaires qui gravitent autour de l’enfant et sa famille dans le service. J’encadre et anime également l’équipe paramédicale du service.

Je suis infirmière depuis 23 ans. J’ai suivi ma formation à l’IFSI d’Avicenne AP-HP à Bobigny.  Dès l’obtention de mon diplôme infirmier, j’ai fait le choix de revenir en Guadeloupe où j’ai exercé dans un établissement privé en médecine générale adulte pendant 2 ans.

Ensuite j’ai poursuivi mon parcours infirmier dans le service de réanimation adulte du Centre Hospitalier de la Basse-Terre (CHBT) pendant 3 ans puis dans le service de réanimation brulés au CHU de la Guadeloupe dès 2005.

Au cours de ces années, j’ai eu à prendre en charge des enfants. Ces expériences m’ont poussée à m’interroger sur l’amélioration de mes pratiques dans la prise en soins des enfants et de leur famille. Ainsi, je me suis dirigée vers la formation d’infirmière puéricultrice en 2009.

J’ai développé mes compétences de puéricultrice dans le service de néonatalogie soins intensifs pendant 7 ans.

En 2017, c’est à l’IFCS de Sainte-Anne à Paris que j’ai effectué ma formation de cadre.

A mon retour au CHU, j’ai été nommée dans le service de Pédiatrie Générale.

3 – AMHG : Quelle est votre conception managériale ?  

Au cours de ces dernières années et avec les changements qu’il y eu au niveau du service ainsi que la situation liée à la pandémie, ma vision initiale du management a évolué et celle-ci évoluera sûrement encore selon le contexte.

Cependant ma conception du management est principalement basée sur le management participatif.

L’implication de l’équipe dans l’organisation du travail et dans les changements s’est avérée importante au quotidien. L’exemple le plus parlant est que lorsque les agents ont l’impression d’être entendus, leur implication se fait sans retenue. Un climat de confiance s’installe. Cela crée une vraie force de proposition !

Ma conception du management suppose donc l’implication de l’équipe paramédicale, l’instauration d’espaces de dialogues propices aux échanges bilatéraux, une écoute active et une communication adaptée, claire et transparente. Le cadre de santé par sa posture doit fédérer l’équipe autour d’un objectif commun en favorisant une relation de confiance avec son équipe.

4 – AMHG : Comment collaborez-vous avec les managers de votre établissement et ceux du territoire ?

La collaboration avec les managers du CHUG et ceux du territoire se fait sur plusieurs plans :

  • Autour du parcours de soins des enfants hospitalisés du service. Nous travaillons ensemble afin de garantir la continuité des soins mais aussi la qualité et la sécurité de celle-ci.
  •  Au niveau du Pôle avec le cadre de pôle et le cadre administratif du pôle
  • Entre cadres de proximité du Pôle Parent Enfants sur différentes problématiques rencontrées (RH, matériels, …)
  • Entre cadres des différentes directions (des soins, RH, logistique, formation et QVT…) en lien avec les missions du cadre de santé
  • Je collabore également avec la direction des écoles paramédicales et les cadres formateurs des instituts de formation concernant l’accueil en stages des étudiants et des apprenants, la participation au jury de concours d’entrée des écoles et de la direction de mémoire des étudiants puériculteurs.

La communication se fait sous forme de réunions, de rencontres, de mail, de communication téléphonique.

5 – AMHG : On parle depuis quelques de l’agilité du manager, qu’en pensez-vous ?

Les organisations ont beaucoup changé ces derniers mois au sein des établissements de santé pour s’adapter aux prises en charge des usagers mais aussi au changement de dynamique des équipes soignantes (renforts, suspension, mutualisation.).

Les cadres de santé ont dû faire preuve de flexibilité, d’adaptabilité. Ils ont dû adopter une position d’amélioration continue pour maintenir la continuité des soins et stabiliser les organisations.

Le manageur agile développe des capacités de communication, de persuasion, de fédération et de promotion du travail en équipe, des capacités d’analyse, des capacités techniques et émotionnelles. Il doit faire preuve de leardership.

Je pense que pour développer son agilité, le manager doit aussi être authentique, congruent avec lui-même, en capacité de se maitriser. Il doit également prendre le temps de la réflexion même si la situation semble urgente.

6 – AMHG : Comment imaginez-vous le management de demain ?

Le management de demain se rapproche de ce que j’ai évoqué précédemment à propos du management participatif et de l’agilité du manager.

Il travaillera avec des pratiques innovantes, d’autant plus productives et épanouissantes que les moyens humains et matériels alloués lui permettent de favoriser la qualité de vie au travail des collaborateurs et des cadres.

7 – AMHG : Que pouvez-vous conseiller à la nouvelle génération de cadres/managers ? Quel message souhaitez-vous leurs faire passer ?

Je dirai aux nouveaux managers de ne pas rester isoler et de favoriser les échanges avec d’autres managers, de se constituer un réseau professionnel multidisciplinaire et interrégional. La communication est très importante dans notre fonction. Je leur conseillerai également de prendre soin d’eux.

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Les petites confidences :

Livre(s) : Le livre qui m’a le plus marquée et touchée c’est « GOUVERNEUR DE LA ROSÉE » de Jacques ROUMAIN. J’étais adolescente et je ne sais pas pourquoi mais ce livre est resté gavé dans ma mémoire.
Sport : la natation
Loisir : la peinture
Musique(s) : Les musiques du monde. Plus particulièrement la musique classique version piano dont les titres Ludovico EINAUDI quand j’ai besoin de me détendre
Personnalité(s) préférée(s) : Je n’ai pas de personnalité préférée. Je pense que chacun a sa valeur ajoutée.
Plat(s) préféré(s) : J’aime la cuisine antillaise et japonaise.
Coup de cœur : les partages en famille

L’AMHG remercie chaleureusement madame Sylvie SAGENLY pour sa contribution.
Parution : 29 mai 2022

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L’Association des Managers Hospitaliers de Guadeloupe vous souhaite de passer une très belle journée :

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Merci à Bruno BENQUE – Rédacteur en chef.

Article : cadredesante.com
Nuit après nuit, l’hôpital perd des soignants par la Rédaction infirmiers.com avec AFP

Une charge de travail toujours plus lourde et des primes insuffisantes : l’hôpital public peine à trouver des volontaires pour les nuits de garde et la vie à contre-courant qui va avec.

Dans une lettre adressée aux deux candidats à la Présidentielle, dans l’entre deux tours, l’équipe soignante avait alerté sur ses difficultés. A la Pitié-Salpêtrière, dans un service dédié à la prise en charge des accidents vasculaires cérébraux (AVC), l’équipe de nuit ne compte plus que deux infirmières titulaires sur six. Les démissionnaires étaient là depuis 10 ans, 15 ans, confie Sophie Crozier, neurologue dans ce service de pointe.

Un cas loin d’être isolé : partout sur le territoire, des services d’urgences sont forcés de fermer quand la nuit tombe, faute de personnel suffisant. Et ce ne sont pas les seuls services menacés : On est censé avoir une équipe de nuit de 12 infirmières et infirmiers mais ils ne sont aujourd’hui plus que deux, détaille par exemple Jordan Le Solliec, infirmier dans le service d’immunologie clinique de l’hôpital Saint-Louis, à Paris (AP-HP). Après avoir travaillé de jour, il a rejoint l’équipe de nuit de janvier à avril, travaillant de 19h le soir à 07h du matin, trois journées par semaine. Par choix. Mais j’avais hâte que ça se termine, raconte-t-il. L’infirmier de 29 ans pointe du doigt la fatigue, les perturbations de la vie sociale, le manque de balades, de sport… Et la pression supplémentaire qu’il a parfois ressentie dans le service, avec seulement deux médecins de garde pour l’hôpital et un nombre de patients par infirmier plus important qu’en journée. Lire la suite.

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Article : cadredesante.com
Les cadres du CH d’Alençon se mettent en grève ! par Bruno Benque

Alors que la situation de l’hôpital n’est pas prête de s’améliorer à court terme et que l’exode des soignants devient problématique pour les managers, un collectif de cadres de santé d’Alençon entre en grève aujourd’hui. Ils demandent notamment que des mesures fortes soient prises pour la reconnaissance des missions de plus en plus nombreuses et complexes des cadres de santé, que les gardes soient mieux rémunérées ou qu’on leur redonne les moyens de mettre en œuvre un management équitable. Nous les soutenons dans ce combat.

L’hôpital va mal et les soignants sont en première ligne dans cette crise qui dure depuis plusieurs années. Lire la suite

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Article : cadredesante.com
Gentille infirmière, es-tu reconnue à ta juste valeur au regard de ton histoire ? par Raymond Monjole

Alors que, comme l’ensemble des professions paramédicale, le métier infirmier souffre d’un manque de reconnaissance, et pour marquer cette Journée internationale de l’Infirmière en ce 12 mai, le texte qui suit, élaboré par Raymond Monjole, Cadre Supérieur de Santé à la retraite et Conseiller scientifique paramédical à La Réunion, devrait être diffusé dans toutes les écoles de France et de Navarre. Il retrace l’histoire des personnels infirmiers depuis Florence Nightingale et est étayé par de multiples références bibliographiques.

Hier soumise et docile tu as servi Dieu et les hommes par amour et vocation.
Tu ne comptes pas tes heures bénévoles, offertes au prix bas, plus tard. La survenue de la laïcité a désacralisé ta mission, pour la confier à des femmes ordinaires, que tu as aussi formées, sous la bannière de La République et à laquelle tu t’es ralliée depuis bien longtemps [1] . Tu échappes alors à la soumission déiste, pour être placée, sous l’autorité du médecin, qui fait de toi une auxiliaire exécutante, disposant de ton abnégation.

Pour contribuer à la naissance et l’évolution de ce métier, des pionnières [2] surviennent sous toutes les latitudes : en Crimée, en Angleterre, en Amérique, au Canada, en Suisse, en France hexagonale et à La Réunion. Les femmes, en l’occurrence, deviennent des figures emblématiques professionnelles. Elles créent des équipes soignantes, assistent les malades, soulagent les souffrances, pansent les blessures, bâtissent des écoles, éduquent, forment, théorisent le soin et contribuent avec ardeur à l’amélioration de la situation des femmes soignantes liée à l’Histoire de la femme tout simplement. Cette naissance et mutation de tes activités en profession ne semblent pas suffire pour que tu sois reconnue à ta juste valeur. Lire la suite

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Merci à messieurs Jean-Luc STANISLAS et Julien LEVAVASSEUR

Article : Managersante.com
Comment conduire des négociations complexes pour obtenir les meilleurs résultats en assurant la qualité des relations ? Dominique BERIOT nous explique.

Peut-être avez-vous déjà été confronté à des négociations où les arguments et contre-arguments virevoltaient dans tous les sens, chacun «le nez sur son guidon» ou prêt à en découdre ou encore en position de négociateur avec la ferme intention de ne pas négocier.

En préalable, je considère que la négociation n’est ni un combat d’où sortiraient des gagnants et des perdants, ni un simple débat aboutissant à un déballage d’arguments dépourvu de conclusions concrètes. Elle n’est pas non plus, l’expression d’une tactique gagnant / gagnant ; si celle-ci est souhaitable à moyen terme, par contre, sa systématisation nuit à la cohérence des résultats à atteindre et ne prend pas suffisamment en compte la réalité des contraintes du terrain.

Par ailleurs, préparer ses négociations est indispensable pour limiter surprises et difficultés, aussi trouverez-vous en fin d’article «Recommandations» quelques rappels nécessaires à l’élaboration d’une stratégie d’échanges. Lire la suite

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Article : Managersante.com
Mobilité et qualité des soins, quels défis pour la gouvernance clinique ? Thérèse PSIUK et Elisabeth CRETEUR développent cette approche (Partie 1/2)

La crise sanitaire que nous avons traversé est sans précédent de par son intensité, sa durée et surtout l’imprévisibilité. Les établissements de santé ont dû s’adapter tant dans la gestion des prises en charge des patients que dans la gestion du personnel soignant.

Le déclenchement du plan blanc à plusieurs reprises a permis de mobiliser immédiatement les moyens humains dont disposait l’établissement pour faire face à cette situation exceptionnelle. La cellule de crise de l’établissement a pu transférer du personnel d’un service à l’autre, mais également décider de rappeler le personnel absent ou en congés ; cependant le plan blanc n’a pas été créé pour une durée aussi longue, puisqu’il est la réponse à une crise sanitaire exceptionnelle ou à une activité accrue ponctuelle. Lire la suite

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Article : Managersante.com
Pourquoi soutenir la démarche créative et innovante au sein de nos établissements de santé ? Alexis BATAILLE nous livre ses réflexions.

L’innovation est au cœur de l’actualité. Plus que jamais le goût du jour est nimbé d’une aura de nouveauté et d’un profond désir de transformer les choses à vitesse grand V. Il y a eu en son temps une faste période de « trente glorieuses », en 2022, il semble que nous entrons une nouvelle fois dans une nouvelle décade de progrès.

En particulier dans le domaine de la santé, cette recherche perpétuelle de transformation positive des supports de prises en soins, qui promeut in fine l’amélioration de la qualité de ces dites activités, nous permet de mieux prendre en compte l’émergence de nouveaux besoins en matière de processus de prise en charge mais également dans l’élaboration des parcours de soins dont la pertinence est sans nul doute un enjeu polymorphe, global, pour notre système de santé, tant sur le plan qualitatif que quantitatif. Lire la suite

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L’AMHG remercie :

Sainte-Anne Ambulance, Silver Santé Assistance,
HSSC – Hygiène Santé Caraïbes, Ambulance Les Acacias,
Patrick Ambulance, ainsi que le comité scientifique de l’AMHG.
Partenaires de l’AMHG : cadredesante.com, ANCIM, managersante.com, Solutio-Group, Revue hospitalière de France, Collectif formateurs en santé, chacari, Groupe PSIH, Kaz’Up (La Réunion et Mayotte)
cubtec.com (concepteur du site de l’AMHG)

Twitter : @AMHG_officiel   –   LinkedIn : Secrétariat AMHG    
Site internet : AMHG – emails : info@amh-guadeloupe.com ou sec.amhg@gmail.com

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« Je suis de plus en plus convaincu que tous nos actes ont des conséquences. Une bonne action ne s’évapore pas, ne disparaît pas purement et simplement. » (Desmond Tutu)

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