Depuis 2020, l’AMHG vous invite à faire connaissance avec un cadre/manager hospitalier du secteur public ou privé de l’archipel guadeloupéen.
Aujourd’hui nous allons à la rencontre de,
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Frédérique ROYAN
Cadre de santé paramédicale
Centre Hospitalier de Capesterre-Belle-Eau
1 – AMHG : Merci d’avoir accepté notre invitation. Présentez-nous votre établissement et service ?
Le Centre Hospitalier de Capesterre-Belle-Eau (CHCBE) est un établissement alliant les secteurs sanitaire et médico-social, situé à égale distance du Centre Hospitalier de Basse-Terre (CHBT) et du CHU de la Guadeloupe (CHUG). Il offre un cadre apaisant entre montagne et mer pour les soins et pour la qualité de vie au travail des soignants.
Sa capacité d’accueil est de 50 de lits en SSR/USLD et 102 lits en EHPAD. Il propose aussi un centre de vaccination et des consultations avancées.
2 – AMHG : Quel est votre parcours professionnel ?
Infirmière Franco-Canadienne, j’ai travaillé en région parisienne, à Montréal, en région éloignée au Québec avec la population inuite et maintenant en Guadeloupe. Le paradigme du Centre Universitaire de Santé Mc Gill, valorisant le partenariat Soignant-Usager-Famille, m’a permis de m’appuyer sur une ressource sous-estimée : l’entourage du patient.
De plus, j’ai eu la chance de collaborer, à toutes les étapes, avec une équipe d’experts, à la relocalisation du plus grand centre hospitalier de Montréal. Cela m’a amenée à confronter ma vision purement soignante avec celle des managers ne provenant pas du milieu de la santé.
Le fil directeur de mon parcours a toujours été d’étoffer mes compétences afin de les mettre au service de mon territoire. Je suis heureuse que cette opportunité m’ait été offerte, depuis 5 ans. Après avoir été IDE en sanitaire pendant 15 ans, j’ai eu l’opportunité d’exercer en qualité de faisant fonction IDEC à l’EHPAD « NOU GRAN MOUN » et aujourd’hui, après avoir obtenu mon diplôme, j’ai pris mes fonctions de Cadre de Santé en secteur sanitaire au CHCBE.
3 – AMHG : Comment s’est passée votre formation à l’IFCS ?
J’ai choisi en tant que postulante auto-financée d’intégrer l’IFCS du CHU de Lille et le Master 2 de la Faculté Ingénierie et Management de la Santé (Lille 2). Au cours de cette double Formation enrichissante, j’ai développé de nouvelles compétences managériales mais aussi créé un réseau avec des collègues de la France hexagonale comme de l’Outre-mer.
Mon mémoire de recherche portant sur l’intelligence collective met en exergue cette qualité innée en Guadeloupe, qu’est le partage de compétences au quotidien dans les équipes pluridisciplinaires.
4 – AMHG : Quels sont vos concepts managériaux ? Comment imaginez-vous le management de demain ? D’ailleurs est-il différent de celui d’aujourd’hui ?
Au début de ma carrière infirmière, le management des services était fait de façon très directive par les surveillantes ; ce qui laissait peu de place au soignant pour s’exprimer. Ma vision du management, maintenant, tend vers un management situationnel. En prenant en compte le contexte spécifique, la particularité du soin et l’individualité du soignant, je souhaite faciliter l’engagement, l’autonomisation et la responsabilisation des soignants.
5 – AMHG : Comment envisagez-vous de collaborer avec vos collègues du territoire ?
Michel CROZIER qualifie le manager de marginal sécant, à l’interface de plusieurs systèmes. Pour moi, un manager seul peut facilement se sentir dépasser mais si plusieurs managers collaborent et coopèrent, je pense que c’est toute la communauté hospitalière qui en profitera. Un maillon seul a peu de résistance mais un ensemble de maillons reliés peut mieux gérer les situations complexes
6 – AMHG : Vous avez récemment assisté aux Journées Annuelles des Managers Hospitaliers de Guadeloupe (JAMHG), quels enseignements tirez-vous de ces tables-rondes ?
J’ai apprécié entendre des Cadres, Cadres supérieurs, Médecins et Directeurs verbaliser tous ces ressentis que nous connaissons tous individuellement, surtout après la période COVID. Nous nous sommes tous retrouvés dans cet objectif unique qui vise la qualité et la sécurité des soins apportés au patient.
L’effet Colibri de l’Association des Managers Hospitaliers de Guadeloupe contribue au maillage et à la création de liens entre pairs et plus largement au sein de notre territoire.
Les tables rondes ont permis d’ouvrir le champ des possibles dans nos pratiques.
7 – AMHG : Quelques conseils pour les cadres/managers et/ou futur managers ? Je m’approprie le propos de Madame GUSTAVE Guyléne, qui lors de son intervention à l’IFCS de LILLE, nous a rappelé l’importance de faire du management en tenant compte de nos personnalités et de ressources personnelles tout en sachant nous écouter.
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Les petites confidences de F. ROYAN :
Livre(s) : L’engrenage de John GRISHAM, La diagonale des reines de Bernard WERBER, Noir-e et Manager de Patricia BRAFLAN-TROBO
Sport(s) : Marche, Volley-ball
Loisirs : Cinéma, Musées et toute activité familiale
Musique : éclectique de Kassav’ à Métallica
Plat(s) préféré (s) : Gratin de papaye et poisson frit
Personnalités préférées : Michelle OBAMA, Gandhi, Nelson MANDELA
Dicton ou Proverbe : « Vise la lune au pire tu feras partie des étoiles »
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L’AMHG remercie chaleureusement madame Frédérique ROYAN pour sa contribution.
Parution : 21 février 2023
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Aujourd’hui nous publions la 67ème interview, *nouvelle formule (bimensuelle).
Newsletter/mail de l’AMHG, + 900 abonnés (+ Linkedin, Twitter et Facebook) relayée également par l’un de nos partenaires médias, newsletter managersante.com, 20.000 abonnés
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L’Association des Managers Hospitaliers de Guadeloupe vous remercie pour vos très nombreux messages d’encouragement.
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Article : 8 février 2023 (Par Yvor J. LAPINARD)
C’est dans le cadre d’un repas champêtre et convivial que cette Maison d’accueil spécialisée, installée à l’ancienne clinique Raton, a dévoilé son programme d’anniversaire qui s’étalera tout au long de l’année.
C’est au jardin botanique de Basse-Terre, sur le site ô combien magnifique de la Maison des aînés (propriété du conseil départemental), que le personnel et les résidents de la MAS Les Mandines, ainsi que le conseil d’administration de l’association gestionnaire, l’AGSEA (1) avaient donné rendez-vous à leurs invités, dans le cadre d’un repas champêtre et convivial.
L’occasion pour le directeur de l’établissement, Emmanuel Ravi, et son équipe, d’échanger leurs traditionnels vœux, et d’inviter les uns et les autres à contempler quelques tableaux ainsi que quelques vidéos et photos sur la vie de cette maison d’accueil spécialisée. Mais c’était surtout l’occasion d’évoquer quelques éléments de l’histoire de cette MAS qui célèbre cette année ses vingt années d’existence.
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Processus d’accompagnement des cadres de santé : de la détection des talents à la sécurisation de l’exercice professionnel, par Élisabeth Laprugne-Garcia et Carol Gendry
Lors des dernières Journées nationales des cades de Santé qui étaient organisées par l’ANCIM à Toulouse les 29 et 29 novembre 2022, les Trophées de l’ANCIM avaient récompensé deux posters présentés ainsi que deux mémoires de fin d’études IFCS. Elisabeth Laprugne-Garcia et Carol Gendry, des Hospices civils de Lyon, sont parmi les lauréats à travers leur poster traitant du processus d’accompagnement des cadres de santé au cours de leur carrière. Elles nous font partager, dans cet article, leur démarche et présentent les actions entreprises dans ce cadre dans leur institution.
Depuis 2018, la direction des soins du groupement hospitalier Sud (GHS) des Hospices Civils de Lyon (HCL) propose un processus d’accompagnement des cadres de santé (CS). Ce dispositif vise à détecter les potentiels, accompagner ces professionnels jusqu’à leur prise de poste et leur réussite au concours de l’Institut de Formation des Cadres de Santé (IFCS). Il a pour objectifs de guider et sécuriser les apprentissages utiles à leur prise de fonction en qualité de faisant fonction de CS (FFCS) et à leur réussite au concours de l’institut de formation (IFCS). Il garantit leur développement professionnel.
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Pourquoi est-il urgent de repenser le modèle de gouvernance hospitalière actuel ? Le Pr Emmanuel BARRANGER et le Dr Audrey DARRAS proposent une cogestion plus médico-administrative inspirée des Centres de Lutte contre le Cancer.
Trois ans après le début de la pandémie, alors que 2022 a vu la France passer d’une crise à une autre et que 2023 démarre avec un système de santé à bout de souffle, le Président de la République, Emmanuel Macron annonçait lors de ses vœux au monde de la santé le 6 janvier dernier, donner un cap aux soignants, pour leur permettre de retrouver du sens dans leur métier. Une telle annonce était attendue par les professionnels de la santé qui subissent depuis plus de 20 ans des réformes successives, sans débat, écartant encore davantage le pouvoir médical et soignant de la gestion hospitalière et des décisions stratégiques.
Quelles sont les limites du modèle de gouvernance hospitalier actuel exacerbées par la crise de la Covid19 ?
Plus qu’un simple intermède conjoncturel, la crise sanitaire a constitué un élément déclencheur de multiples propositions de réformes structurelles de l’organisation du système hospitalier
L’hôpital public est basé depuis plusieurs décennies sur un modèle uniforme tant sur le plan de la gouvernance que celui des personnels. Cette uniformité est à la fois territoriale et fonctionnelle. Le système hospitalier français est malade de ses rigidités ralentissant son évolution et des effets pervers des contournements de ces dernières.
Du manque chronique de moyens d’un système de santé déjà fragilisé en remise en question des motivations, cette épidémie a souligné avec force la nécessité d’une politique ambitieuse d’investissement en faveur du système de soins et des personnels soignants, auxquels ont cherché à répondre les accords du Ségur de la Santé au travers du « Mieux manager pour mieux soigner ».
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Archives : 7 questions de l’AMGH
