Les 7 questions de la semaine – Interview n°25 (C. CHILIN) – AMHG – Association des Managers Hospitaliers de Guadeloupe

Chaque semaine l’AMHG vous invite à faire connaissance avec un manager hospitalier du secteur public ou privé de l’archipel guadeloupéen.

Aujourd’hui nous allons à la rencontre de,

Claude CHILIN – Cadre de santé paramédical – service d’Imagerie Médicale – CHU de la Guadeloupe

AMHG-1 : Pouvez-vous nous présenter votre service ?

Le service d’Imagerie Médicale du CHUG possède le plateau technique de radiologie le plus complet du département. Il dispose ainsi de de 2 IRM dont une dédiée à l’activité Ostéo-Articulaire, 2 scanners, 3 salles de radiologie conventionnelle, 1 mammographe de dernière génération, 2 échographes, 6 appareils de radiographie au lit et une salle de vasculaire partagée avec le service de Cardiologie. Cette offre en imagerie va s’étendre prochainement avec l’ouverture d’une nouvelle structure sur le site de Palais Royal. Il s’agira de répondre aux besoins liés à la future relocalisation du Pôle Parent-Enfant. Sur ce nouveau site, on exploitera 1 Scanner, une salle de radiologie conventionnelle, 1 échographe et 3 mobiles de radiographies.

Les 39 Manipulateurs en Électroradiologie Médicale (MER) constituent le contingent le plus important du service. Ils concourent au fonctionnement de toutes les modalités. Ils travaillent sous la responsabilité des 5 médecins radiologues dont l’effectif reste sous-dimensionné par rapport à l’ensemble des activités du service. Aussi, la Téléradiologie qui est exploitée depuis décembre 2015, permet essentiellement d’assurer la permanence des soins les nuits, les weekends et jours fériés.

Il convient d’associer à ce fonctionnement la présence des 8 agents médico-administratifs (AMA) du secrétariat qui participent grandement à la prise en charge des patients dans l’unité notamment pour la planification des rendez-vous et la remise des résultats.

Enfin, il ne faut pas oublier les 4 agents de services hospitaliers (ASH) qui assurent le bio-nettoyage des locaux et des surfaces.

La gestion paramédicale de l’unité est assurée par 2 cadres de santé paramédicaux.

AMHG-2 : Quel est votre parcours professionnel ?

Après l’obtention de mon diplôme d’état de Manipulateur en Électroradiologie Médicale en 1999, j’ai d’abord exercé cette fonction dans un cabinet de radiologie privé implanté au sein d’une clinique privée à Sète, de décembre 1999 à octobre 2003.

Puis, j’ai rejoint le service public en intégrant le CHU de Montpellier où j’ai été affecté au service de neuroradiologie de l’Hôpital GUI de CHAULIAC, de novembre 2003 à mars 2008.

Après ces expériences hexagonales, j’ai rejoint le service d’Imagerie Médicale du CHU de la Guadeloupe par voie de mutation en avril 2008.

En 2012, j’ai émis le souhait de faire évoluer mon parcours professionnel en accédant à la fonction de cadre de santé paramédical. Aussi, après les sélections au sein de l’établissement puis aux concours d’entrée aux Instituts de Formation des Cadres de Santé (IFCS), j’ai entrepris cette formation en septembre 2012 à l’IFCS de Sainte-Anne dans le 14^ème arrondissement de Paris.

A ma sortie de l’institut de formation, j’ai été affecté, de juillet 2013 à septembre 2014, dans le service d’Accueil des Urgences Adultes. Fort heureusement, durant ces 16 mois, j’ai été accompagné par un collègue ayant de l’expérience, monsieur Lucien JEAN-DENIS (je crois que vous le connaissez bien à l’AMHG). Car à mon avis, le poste de cadre de santé paramédical aux Urgences Adultes, quel que soit l’établissement de santé est l’un des plus exigeants de la profession.

Quand l’opportunité s’est présentée en octobre 2014, j’ai rejoint le service d’Imagerie Médicale afin de concrétiser mon projet professionnel initial de cadre de santé qui était centré sur le développement de cette unité.

AMHG-3 : Quelles sont vos missions actuellement ?

J’assume, en collaboration avec ma collègue, madame Norah LAGUERRE, la gestion du service d’Imagerie Médicale. Nous travaillons en binôme ; chacun de nous étant le référent de secteurs déterminés au sein de l’unité.

De façon plus précise, je m’occupe de la gestion des ressources humaines pour les « MER », de la gestion des équipements biomédicaux et informatiques. J’assure également la liaison avec l’équipe des radiologues ainsi qu’avec la téléradiologie.

Au sein du pôle Médico-Technique, je suis un référent du logiciel AGIRH-Planning.

AMHG-4 : Quelle est votre vision managériale ?

Pour schématiser, je conçois ma fonction comme celle d’un facilitateur permettant à l’équipe de mener ses activités dans les meilleures conditions possibles.

Aussi, j’aurai tendance à parler de vision managériale au pluriel car elle s’adapte constamment à la situation mais également à l’interlocuteur. Pour ma part, j’estime que le management offre tout un panel de positionnements qu’il faut savoir adopter et combiner à bon escient.

Ce management est empreint de particularités locales du fait de l’insularité et des hommes ; je l’estime plus exigeant donc usant. Aussi, il m’arrive très souvent de penser qu’aux Antilles françaises nous avons les mêmes diplômes que les collègues hexagonaux mais nous ne faisons pas le même métier.

AMHG-5 : Comment avez-vous construit votre conception managériale depuis votre passage à l’IFCS ?

Ce sont les années qui passent et l’expérience qui ont fait évoluer ma conception du management. Le rite de passage effectué à l’IFCS m’a donné, certes, des outils pour effectuer mes missions quotidiennes mais surtout les clés pour pouvoir évoluer et m’adapter tout au long de ma carrière en développant mon sens critique. La remise en question au plan personnel et professionnel est, pour moi, primordiale.

De façon générale, au fil du temps, j’ai mis de côté mon utopisme afin de développer mon pragmatisme et de garder en ligne de mire l’unique objectif qui prime à mes yeux : le patient.

AMHG-6 : Votre parcours et vos différentes expériences vous permettent de porter un regard sur l’évolution du management hospitalier. Quels sont selon vous les points forts d’aujourd’hui ?

L’adaptabilité et la polyvalence ont toujours été les forces principales du cadre hospitalier mais la possibilité d’exercer sur des postes sans être issus de la filière, ouvre des opportunités et permettent aux cadres qui le souhaitent de se challenger. Bien plus aujourd’hui, le manager est capable de s’inscrire dans une vision de prise en charge plus globale et institutionnelle notamment lors d’un développement d’un Groupement Hospitalier de Territoires (GHT) ; ses perspectives ne s’arrêtent plus aux portes de son service.

AMHG-7 : Quel message souhaitez-vous faire passer aux managers ?

De tenir bon, de garder la motivation et surtout la passion du métier. Car le quotidien du manager a toujours été singulier pour ne pas dire difficile. Mais avec la crise du Covid-19, tout s’est complexifié tant sur le plan humain qu’environnemental. Aussi, il faut savoir se préserver au quotidien et se changer les idées dès que l’on quitte son bureau.

Les petites confidences :

Livre : Je ne lis plus assez à mon goût. Mes références « Bel ami »de Guy de MAUPASSANT pour la littérature française et « La rue cases-négres » de Joseph ZOBEL pour la littérature antillaise. Ces dernières années, je m’évade avec des thrillers judiciaires notamment avec l’œuvre de John GRISHAM .
Sports : Natation, Vélo
Loisirs : Voyage , TV
Musique : Comme la littérature, très éclectique : du zouk à la musique classique en passant par la chanson française et le RN’B. En fonction de l’humeur du jour…
Personnalité préférée : Je n’ai pas de personnalité préférée mais si je devais en citer une ce serait Barack OBAMA
Plat préféré : Dombrés aux lambis.
Coup de cœur : la résilience dont a fait preuve le personnel du CHUG face au Covid-19
Dicton ou proverbe : Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait. » – Mark Twain

Parution AMHG : 2 mai 2021

L’ART DE MANAGER – OSER L’EXCELLENCE EN QUÊTE D’UN CHEF-D’ŒUVRE AUDACIEUX (B. ADAMS – Psychologue Clinicienne, CHU de la Guadeloupe – Expert de Justice)

PASSIONNÉMENT ENGAGÉ ET VISIONNAIRE, UN BON MANAGER EST UN CHEF D’ORCHESTRE QUI SE DOIT DE DONNER LA MESURE, AFIN DE PERMETTRE Á SON ÉQUIPE DE DONNER LE MEILLEUR D’ELLE-MÊME.

LE MANAGER INCARNE LA PERFORMANCE ET L’EXCELLENCE, DÉVELOPPE SON LEADERSHIP DANS LA PLURALITÉ ET LA DIVERSITÉ, POUR FÉDÉRER SON ÉQUIPE VERS UN OBJECTIF COMMUN DANS LA CONFIANCE, LA COHÉSION ET LA TRANSPARENCE.

COMMENT DEVENIR UN BON MANAGER ? EST-CE Á LA PORTÉE DE TOUS ?

COMMENT ÊTRE CAPITAINE DE SON NAVIRE OU COMMENT MANAGER Á « BORD » AFIN DE GARDER LE CAP EN TOUTES CIRCONSTANCES ?

ÊTRE MANAGER : APTITUDE NATURELLE, SACERDOCE OU COMPÉTENCE ACQUISE ?

GUIDER, INFLUENCER, INSPIRER, INNOVER, ANIMER, S’ENGAGER, GÉRER DES ÉQUIPES ET DES PROJETS, RESPONSABILISER, DÉLÉGUER. C’EST DANS LA COMPLEXITÉ QUE L’ART DE MANAGER PREND TOUT SON SENS.

LA COVID-19 QUI IMPACTE LA SOCIÉTÉ AUJOURD’HUI, NOUS OBLIGE A TRAVAILLER DIFFÉREMMENT ET Á INNOVER. LE MONDE MANAGERIAL VIT ÉGALEMENT DES SITUATIONS INÉDITES. C’EST L’OCCASION DE REPENSER LE LEADERSHIP, DE CRÉER DES LIENS HUMANISTES ET DE RECONSIDÉRER LES PRINCIPES MANAGERIAUX.

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Comment favoriser une culture du management agile et de l’innovation ? (S. WILLIAUME – CGAS/GHT Nord Yvelines)

Webinaire/replay – Chacari : cliquez-ici

Le témoignage de Sandrine WILLIAUME, Coordinatrice Générale des Soins du GHT Nord Yvelines

1. Quel est son parcours ? Son cheminement ?

2. Comment a t-elle réussi à mener de nombreuses innovations en lien avec ses équipes paramédicales et les équipes transverses ?

3. Quels enseignements en retirer qui pourrait vous permettre vous aussi de mettre en place une culture du management agile et de l’innovation ?