Depuis 2020, l’AMHG vous invite à faire connaissance avec un cadre/manager hospitalier du secteur public ou privé de l’archipel guadeloupéen.
Aujourd’hui nous allons à la rencontre de,
Raymond NASSO
Cadre de santé biohygiéniste
CPias Iles de Guadeloupe
Pôle Santé Publique Recherche Vigilance (SPRV)
Centre Hospitalier Universitaire de Guadeloupe (CHUG)
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1 – AMHG : Présentez-nous votre service
Le CPias (Centre d’appui pour la Prévention des infections associées aux soins) est une structure régionale d’appui (SRA) identifiée pour la mise en œuvre des orientations de la politique de santé définie à l’article L. 1411-1 concourant à la prévention des infections associées aux soins. Le CPias Iles de Guadeloupe (CPias IdG) assure ses missions en déclinant cette politique nationale. C’est donc l’un des 17 CPias de France.
Nous sommes positionnés dans le service RiSSQ (Risque Sécurité des Soins Qualité), anciennement CGRiN (Centre de Gestion du Risque Nosocomial), spécialisé dans la gestion globale des risques hospitaliers. Ce service appartient au pôle Santé Publique Recherche Vigilance (SPRV) du CHUG.
L’équipe du CPias IdG est composé d’un médecin et d’un cadre coordonnateur nommés par l’Agence régionale de Santé (ARS), ainsi que de deux cadres hygiénistes et un agent administratif.
Conformément au Décret n° 2017-129 du 3 février 2017 relatif à la prévention des infections associées aux soins, nous faisons du conseil, de l’expertise, de l’appui aux professionnels de santé, quels que soient leurs lieux et modes d’exercice. Nous avons aussi des missions concernant l’investigation et le suivi des signalements, en lien avec l’ARS pour le suivi des épidémies.
2 – AMHG : Quelle est votre fonction et votre parcours professionnel ?
Je suis Cadre de santé et j’occupe actuellement la fonction de Cadre coordonnateur du CPias IdG. J’en assure la responsabilité paramédicale auprès du médecin responsable.
Mon parcours professionnel commence en 1985 dans le secteur privé après un Diplôme Universitaire de Technologie (DUT) en biologie. J’ai occupé le poste de technicien dans différents laboratoires de recherche pharmaceutique, puis cadre de recherche après un Diplôme d’Étude Supérieur Technique (DEST) de biologie en 1990 au conservatoire national des arts et métiers (CNAM) à Paris.
En 1996, de retour en Guadeloupe, j’ai intégré la fonction publique hospitalière au laboratoire d’analyses médicales du CHUG. En 2003, m’intéressant à l’hygiène hospitalière, j’ai suivi une formation de biohygiéniste pendant un an à l’École Nationale de Chimie Physique Biologie (ENCPB) à Paris.
A l’issue de cette formation de biohygiéniste, j’ai d’abord travaillé au Laboratoire d’hygiène de l’environnement du CHUG, puis en 2004 j’ai été recruté au CGRiN. Dans ce service, j’avais en charge la gestion du risque infectieux au niveau du CHUG et au niveau régional à l’Antenne Régionale de Lutte contre les Infections Nosocomiales (ARLIN), sous la responsabilité du médecin et du cadre de coordination. En 2008, j’ai complété mes connaissances en gestion des risques par un Diplôme Universitaire d’Évaluation des Pratiques Professionnelles, Gestion du risque et Qualité (Université Antilles-Guyane).
J’ai passé mon Diplôme de cadre de santé en 2010 en étant toujours au CGRiN/ARLIN. Depuis 2017, J’occupe le poste de cadre coordonnateur du CPias, suite au départ de la Cadre supérieur coordinatrice et suite au décret de création transformant les ARLIN en CPias. J’ai aussi été désigné par la Direction des soins du CHUG, pour m’occuper du développement de la recherche paramédicale en collaboration avec la cadre du pôle SPRV.
Ces missions locales (au CHUG) et régionales s’enrichissent depuis 2018 par une mission nationale. Le CPias IdG a été choisi par Santé Publique France pour co-piloter une des 5 missions nationales pour la prévention des infections, en collaboration avec le CPias Nouvelle Aquitaine (NA). J’ai été nommé co-Pilote de la mission nationale « MATIS ». Je suis responsable avec un médecin du CPias NA, de l’élaboration des outils d’évaluation, de formation, de communication à l’attention des professionnels de santé au niveau national.
3 – AMHG : …Une mission qui demande un gros investissement et un travail en réseau. Comment collaborez-vous avec les cadres/managers du territoire ?
Oui, une mission qui demande un gros investissement, car le CPias couvre l’ensemble des établissements sanitaires, médicosociaux et les professionnels de santé libéraux de la Guadeloupe et des Iles du Nord. Pour organiser notre collaboration avec les établissements et les libéraux, nous nous appuyons très fortement sur le travail en réseau.
Le réseau central est celui regroupant les membres des équipes opérationnelles d’hygiène (EOH) des différents établissements sanitaires et médicosociaux. Je suis donc en lien fonctionnel et transversal avec les membres de ces équipes opérationnelles d’hygiène (les référents) identifiés dans les établissements de Guadeloupe.
L’autre réseau important est celui des correspondants d’hygiène (CHH). En effet, l’organisation de la lutte contre les infections nosocomiales identifie dans chaque service de soins, un professionnel (le CHH) chargé d’accompagner les cadres de santé dans la prévention du risque infectieux dans le service. Pour accompagner ce travail en équipe nous avons constitué 7 réseaux géographiques en Guadeloupe et 4 réseaux thématiques (dialyse, santé mentale, médicosocial et soins à domicile) réunissant ces correspondants et leurs cadres respectifs.
Par ailleurs, le CPias reste disponible pour répondre à toutes les sollicitations des managers, directement ou via leurs EOH et CHH. Il y a aussi le site internet du CPias où les documents sont mis à disposition : https://www.cpiasilesdeguadeloupe.com/. Ce site permet aussi de nous contacter directement.
4 – AMHG : Qu’est-ce qui est le plus difficile selon vous ?
Le manque de temps dont souffrent les soignants ; ce qui rend difficile les rencontres avec les équipes dans les services. Une plus grande disponibilité permettrait d’approfondir la culture de sécurité, en déclinant des programmes de gestion des risques, comme par exemple des analyses de scénario ou des staffs d’Évaluation des Pratiques Professionnelles (EPP).
5 – AMHG : Quels sont vos concepts managériaux ?
Je n’applique pas de concept managérial préconçu. En théorie, le management peut être directif, participatif, persuasif ou délégatif, mais je pense que le manager doit adapter son style en fonction des personnalités de ses collaborateurs et du contexte de son service, afin de permettre à son équipe de s’engager vers un objectif.
La gestion du risque infectieux nécessite une adaptation permanente tenant compte bien entendu des recommandations nationales et régionales, mais aussi du contexte du terrain et de la nature des équipes. Je préfère donc mettre en œuvre une communication interpersonnelle bilatérale facile, avec l’approche du travail en équipe.
Une équipe, ça se construit, l’esprit d’équipe ça se cultive, vers un objectif commun. Le type de management fluctue forcément en fonction du contexte, des individus et de l’équipe en général. S’il fallait néanmoins ne choisir qu’un seul style, je choisirais le management participatif.
6 – AMHG : Comment percevez-vous l’action de l’AMHG ?
Très favorablement : cette action permet de faire connaitre la diversité des parcours et des activités des cadres de santé, ce qui représente bien une richesse pour l’institution. L’action de l’AMHG permet aussi une autre forme de rencontre pour les cadres.
7 – AMHG : Un petit message pour les cadres/managers ?
Le cadre est garant de la qualité et la sécurité des soins. Ne lâchons pas cet objectif malgré ce contexte très difficile de pénurie en matériels et en ressources humaines ! Donnons-nous des objectifs simples, facilement évaluables nous permettant d’objectiver nos demandes auprès de l’institution !
Tchimbé rèd pa moli ! Nous avons un rôle important dans le système.
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Les petites confidences :
Livre(s) : Pluie et vent sur Télumée Miracle de Simone Schwarz-Bart
J’aime aussi beaucoup les bandes dessinées, même encore aujourd’hui.
Sport(s) : footing et vélo
Loisir(s) : randonnée à Marie-Galante
Musique : très très éclectique, de Louis Armstrong à Beyoncé en passant par Admiral T avec le gwoka et le zouk des années 80 à la base
Plat préféré : racines, bananes jaunes et court bouillon de poissons
Personnalité préférée : Ma maman, sinon en plus célèbre : Nelson Mandela !
Dicton ou proverbe : si difé pran an bab a vwazin a’w, razé bab a’w ! (Plutôt que de se réjouir du malheur des autres, on devrait en tirer des leçons).
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AMHG remercie chaleureusement monsieur Raymond NASSO pour sa contribution.
Parution : 6 novembre 2022
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Aujourd’hui nous publions la 61ème interview, *nouvelle formule, tous les 1er et 3ème week-end du mois
Newsletter/mail de l’AMHG, + 900 abonnés (+ Linkedin, Twitter et Facebook)
relayée également par l’un de nos partenaires médias, newsletter managersante.com, 20.000 abonnés
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Préprogramme
Attention : Places limitée inscriptions/ici
Billetterie : Cliquez ici
Télécharger le programme : ici
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ZCL News (4 nov. 2022), interview de Jean-Yves DURO – Journées Annuelles des Managers Hospitaliers de Guadeloupe – 24 & 25 novembre 2022
Replay : cliquez ici
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Organisée par l’Association des managers hospitaliers de Guadeloupe, cette seconde édition rassemblera près de 200 professionnels de Guadeloupe, Martinique, des iles du Nord, et de France métropolitaine.
Les JAMHG sont l’opportunité unique de rencontrer l’écosystème des managers de santé et de partager les expériences et témoignages de professionnels experts issus des établissements de santé publics et privés, d’experts des institutions publiques, de consultants, de sociologues de nos régions ainsi que des intervenants nationaux de renommée mondiale.
Tous contribueront à préciser les enjeux et défis de la santé dans le management dans un environnement sociétal contraint par les différentes crises.
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L’AMHG à la rencontre de collègues hors des frontières guadeloupéennes :
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Sandra CHATEAU
INFIRMIÈRE CADRE DE SANTÉ
Pavillon Sud1 du Pôle Nord Atlantique Sud (NAS)
CENTRE HOSPITALIER MAURICE DESPINOY
Établissement Public de Santé Mentale (EPSM) de Martinique
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1 – AMHG : Présentez-nous votre établissement et service ?
Le Centre Hospitalier Maurice Despinoy est le seul Établissement Public de Santé Mentale (EPSM) de la Martinique. Cet établissement spécialisé dispense avec ou sans hébergement, des soins de courte durée ou concernant des affections psychiatriques.
Il existe plusieurs « départements », partagés en « secteur de santé mentale », permettant de proposer à la population des prestations diversifiées autour de :
- La prévention, le diagnostic, le soin, la réadaptation, la réinsertion sociale.
La Martinique est partagée en territoires et l’’EPSM Martinique exerce aujourd’hui ses missions au travers 5 Pôles couvrant une trentaine de sites d’hospitalisation complète ou partielle et extrahospitaliers sur tout le département :
- Le Pôle Nord Atlantique Sud (NAS),
- Le Pôle Centre,
- Le Pôle Intersectoriel,
- Le Pôle Médico-social,
- Le Pôle de Pédopsychiatrie.
J’exerce mes missions au sein du « Pôle NAS », sur une maisonnée de 20 lits d’hospitalisation subaiguë. Je travaille avec une équipe pluridisciplinaire et pluri professionnelle : un avantage appréciable de cette spécialité qu’est la psychiatrie.
Le maître mot de nos prises en charge est que « le patient soit acteur ». L’objectif est de permettre à ce dernier de bénéficier d’un parcours de soins personnalisés.
Compte tenu de la spécialité, ce postulat bouscule les postures soignantes comme, « le laisser agir » et le « pouvoir agir ». Des mots forts, qui doivent passer par la prise de conscience des professionnels du soin en santé mentale, quant aux rôles que pourraient jouer les différents partenaires du soin, dès lors qu’existe cette possibilité d’expression ou qu’ils sont instruits dans cette culture. Des postures améliorées, qui à mon sens, objectiveraient pleinement la place de l’usager en tant que « sujet, acteur des soins ».
2 – AMHG : Quelle est votre fonction et votre parcours professionnel ?
J’exerce la profession de Cadre de Santé Paramédicale. Mon parcours est assez atypique et je vais essayer de ne pas être très longue. Contrairement à certains, je n’ai pas su dès l’enfance ce que je voulais faire plus tard. J’ai connu l’hôpital et plus particulièrement la santé mentale de façon personnelle lorsque mon frère cadet est tombé malade (une particularité qui me rend encore plus sensible et me donne un regard plus exigeant sur la qualité des soins dispensés à nos usagers). Plus jeune, l’hôpital psychiatrique m’effrayait car j’y allais en visite avec toutes mes représentations sociales.
J’ai d’abord travaillé au sein de l’éducation nationale quelques années puis faisant suite à un bilan de compétences, je me décide à passer à passer le concours d’entrée à l’Institut de Formation en Soin Infirmier de la Martinique. 3ans plus tard, mon diplôme d’Etat d’infirmière en poche après avoir travaillé 6 mois dans une clinique privée prenant en charge un public anxio-dépressif, j’intègre l’EPSM dans l’unité : « Service Médico-Psychologique Régional (SMPR) au Centre Pénitencier de Ducos. J’y reste 6 ans.
Cette expérience professionnelle me bousculera et me marquera au-delà du soin, au travers des rencontres et dans la mission humaine.
Pour des raisons administratives, ce service passe sous l’égide du Centre Hospitalier Universitaire de Martinique (CHUM). Je fais le choix de ne pas changer d’employeur et de rester au Centre Hospitalier Maurice Despinoy (CHMD). J’intègre alors un Centre Médico Psychologique du Pôle de pédopsychiatrie (CMP) aux missions totalement différentes et j’y reste une année complète, accompagnant enfants et familles dans le soin. Durant cette année en Pédopsychiatrie, je commence la préparation d’une certification systémique familiale avec l’Institut d’Études de la Famille de Lille qui va durer 4ans.
La psychiatrie adulte commençant à me manquer, je décide de me challenger de nouveau en me positionnant sur la création du 3ème Hôpital de Jour pour adulte de mon établissement, axé rétablissement et « Empowerment [1]».
J’y reste 4ans avant d’être sélectionnée comme Faisant Fonction de Cadre de Santé et d’être positionnée de nouveau pendant 1 an sur deux CMP de Pédopsychiatrie.
En 2019, j’intègre l’institut de Formation des Cadres de Santé d’Amiens et prépare conjointement avec l’Université de Picardie Jules Verne un Master 2 « Éducation Management des Organisations de l’Ingénierie et de la Santé » (EMOIS).
En Juin 2020 je réintègre mon établissement.
3 – AMHG : Vous vous êtes inscrite aux JAMHG qui auront lieu dans les prochaines semaines en Guadeloupe, comment avez-vous eu connaissance de cette manifestation et qu’en attendez-vous ?
Une mes connaissances professionnelles m’a fait connaitre l’AMHG en partageant le lien des journées annuelles. Je me suis alors intéressée à votre association, ses missions et partagé à mon tour avec mes pairs l’invitation des rencontres des 24 et 25 Novembre 2022.
Plus de 10 collègues de différents établissements se sont inscrits. Malheureusement, tous ne pourront pas y être car les établissements rencontrent tous le problème de « contraintes budgétaires ». J’espère pouvoir, à mon retour, leur retranscrire fidèlement je que j’aurai vu, entendu et compris.
Je reçois régulièrement votre actualité. Lire les parcours et partager les projections des collègues de la Guadeloupe ; c’est vraiment intéressant.
Depuis mon retour, je me questionne à propos de la création d’un collectif cadre et d’une telle initiative sur mon ile. Les plus anciens ont déjà essayé, mais fédérer cette profession qui est isolée, reste difficile. Pourtant, nous gagnerons tous, de mon point de vue à le faire.
J’attends de ces deux journées, une richesse réflexive. Les sujets choisis et qui seront abordés sont pertinents et d’actualité dans notre contexte actuel et à venir. Je conclurai par « Partage, bienveillance et curiosité » …
Merci de m’avoir donné cet espace d’expression.
[1] L’empowerment est le processus par lequel un individu, une communauté, une association, etc. prend le contrôle des événements qui le ou la concerne.
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Le « Care-isme » ou comment construire des synergies entre bienveillance et performances ? Delphine CAPREZ et Philippe COURREGES nous en parlent dans un des chapitres de leur ouvrage.
Comment assurer que la santé et le bien-être des collaborateurs, des soignants, des employés du monde public comme privé soient préservés alors même que la réalité nous montre que tout le monde souffre ?
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« Il est impératif de renforcer les formations à la laïcité à l’hôpital », vendredi 28 octobre 2022, par Hélène Delmotte
« L’information du patient hospitalisé sur son droit au culte » a été le sujet de mémoire de Jérôme Pourrat, aumônier au CHU de St-Étienne, dans le cadre du Diplôme Universitaire de laïcité et droits des religions. Auteur d’une monographie sur le sujet, il répond aux questions d’Infirmiers.com.
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IMPORTANT : prochainement notre rubrique vidéo : “LES 4 MINUTES DE L’AMHG”
Archives : Manifestations.
Archives : Les 7 questions de la semaine.
Archives Article/Contribution : Jean-Luc STANISLAS (managersante.com)