Chaque semaine depuis 2020, l’AMHG vous invite à faire connaissance avec un cadre/manager hospitalier du secteur public ou privé de l’archipel guadeloupéen.
Aujourd’hui nous allons à la rencontre de,
Monsieur Jérémie MARTINE
Directeur d’établissement social et médico-social – Union Départementale des Associations Familiales de la Guadeloupe
MAS/SAMSAH/SAVS – Basse-Terre et Pointe-à-Pitre
1 – AMHG : Présentez-nous votre établissement ?
J’assure la Direction de la MAS, du SAMSAH et du SAVS de l’UDAF. Se sont des structures du secteur médico-social à destination des personnes en situation de handicap.
La Maison d’Accueil Spécialisée (MAS) de L’UDAF a ouvert ses portes en décembre 2008. Elle a accueilli dans un premier temps, 9 résidents à Baillif. Puis en février 2013, la structure a emménagé dans les locaux de l’ancienne clinique du Dr Lubin, située dans la ville de Basse-Terre, à proximité du Centre Hospitalier de la Basse-Terre (CHBT). Le bâtiment a fait l’objet d’une réhabilitation pour accueillir les usagers. La MAS de l’UDAF est en mesure d’accueillir en hébergement permanent 29 personnes en situation de handicap psychique et/ou déficience intellectuelle associés à des pathologies psychiatriques. Les résidents ont, pour la majorité d’entre eux, effectué un ou plusieurs séjours en hôpital psychiatrique.
La MAS de l’UDAF Basse-Terre assure à des personnes en situation de handicap, un lieu de vie incluant une prise en charge bipartite.
Elle s’inscrit dans les missions propres à l’ensemble des MAS :
- Dispensation de soins médicaux et paramédicaux,
- Aide et accompagnement constants dans tous les actes de la vie courante,
- Offre d’activités sociales permettant l’ouverture à la vie culturelle et de loisirs favorisant le maintien et/ou le développement des acquis et préservant les régressions.
Le Service d’Accompagnement à la Vie Social (SAVS) prend en charge des personnes en situation de handicap psychique qui résident au domicile. Le SAVS de l’UDAF est réparti sur 2 pôles : un à Basse-Terre qui a ouvert ses portes en avril 2011 ; l’autre, à Pointe-à-Pitre, a débuté son activité en octobre 2012.
Il s’agit,
- De contribuer à la réalisation du projet de vie de personnes adultes handicapées par un accompagnement adapté favorisant le maintien ou la restauration de leurs liens familiaux, sociaux, scolaires, universitaires ou professionnels et facilitant leur accès à l’ensemble des services offerts par la collectivité.
- De prendre en charge des personnes adultes, y compris celles ayant la qualité de travailleur handicapé, dont les déficiences et incapacités rendent nécessaires, dans des proportions adaptées aux besoins de chaque usager :
- A une assistance ou un accompagnement pour tout ou partie des actes essentiels de l’existence ;
- Un accompagnement social en milieu ouvert et un apprentissage à l’autonomie.
Le Service d’Accompagnement Médico-Social pour Adultes Handicapées (SAMSAH) prend en charge des personnes en situation de handicap psychique qui résident au domicile. Le SAMSAH de l’UDAF est réparti sur 2 pôles : un à Pointe-à-Pitre qui a ouvert ses portes en février 2008 ; l’autre, à Basse-Terre, a débuté son activité en novembre de la même année.
Dans le cadre d’un accompagnement médico-social adapté, il s’agit d’apporter à la personne adulte en situation de handicap :
- Un accompagnement médical et paramédical en milieu ouvert, visant à coordonner et maintenir les soins nécessaires à cette personne.
Les missions dévolues aux SAVS sont complétées par :
- Une assistance ou un accompagnement pour tout ou partie des actes essentiels de l’existence, afin de maintenir les personnes dans leur milieu de vie en favorisant le maintien ou le développement de leur autonomie.
- Un accompagnement social en milieu ouvert dans diverses démarches de nature administrative, ou professionnelle pour la réalisation de leur projet de vie.
2 – AMHG : Quelle est votre fonction et votre parcours professionnel ?
Suite à l’obtention du baccalauréat, je me suis orienté vers une licence en Droit. J’ai pu tirer profit d’une première immersion dans le monde du travail, au sein d’un cabinet d’avocat, dans le cadre du programme « Jeune en entreprise » de la Région Guadeloupe. Cette expérience s’est poursuivie en qualité d’Assistant juridique au cours de mon parcours en Licence Droit et Science Politique, à l’université des Antilles.
Sensible à la prise en charge des publics fragiles, j’ai complété mon cursus par le Master II Droit et Gouvernance des établissements médico-sociaux à l’Université de Montpellier. J’ai effectué cette formation par le biais de l’alternance en tant qu’Assistant Qualité et gestion des risques, au sein d’une Clinique Gériatrique. J’ai pu participer à la prise en charge pluridisciplinaire du patient et acquérir des compétences en management de projet.
A la fin de mon cursus universitaire, j’ai voulu mettre à disposition de ma région les connaissances acquises.
J’ai saisi cette opportunité en 2017, en postulant à l’offre d’emploi de « Chef du service des Personnes âgées » à l’ARS Guadeloupe, Saint-Martin, Saint-Barthélemy. J’ai contribué au développement et à l’application des politiques médico-sociales à destination des seniors dans une région dont le taux d’habitants de 65 ans et plus, sera parmi les plus élevés de France, d’ici 2040.
Suite à la réorganisation des services en 2019, j’ai été nommé en tant que Responsable contractualisation et animation des structures médico-sociales. Mon champ d’intervention s’est élargi au secteur du handicap.
Ma prise de fonction de Directeur de la MAS et du SAMSAH/SAVS de l’UDAF de la Guadeloupe, s’inscrit dans la continuité de mon engagement. Je pourrai œuvrer efficacement à la prise en charge des personnes en situation de handicap.
3 – AMHG : Quelle est votre conception managériale ?
Un manager doit pouvoir faire preuve d’adaptabilité et ainsi pouvoir appliquer le style de management adéquat au regard de la situation qui se présente à lui.
Personnellement je suis plutôt un adepte d’un management participatif. Cela me permet de me mettre en position d’écoute afin de recueillir et d’analyser les propositions de chacun. Ainsi je peux obtenir l’adhésion des équipes vis-à-vis des projets à mettre en œuvre en vue de rendre efficiente la prise en charge des usagers.
Je fais également en sorte d’être accessible pour mes collaborateurs pour des échanges informels.
3 – AMHG : Comment collaborez-vous avec les managers de votre établissement ?
Selon moi une bonne collaboration doit reposer sur l’instauration d’une bonne communication. Il faut donc instaurer un climat de confiance afin de fluidifier les échanges entre managers. C’est ce à quoi je m’attelle même si cela n’est pas toujours aisé. Afin d’avoir une communication de qualité et apporter des réponses appropriées, j’accorde une place importante à l’écoute.
4 – AMHG : Comment imaginez-vous le management de demain ?
Dans les petites structures comme les nôtres, il est primordial que le manager de demain soit quelqu’un de bien formé d’un point de vue technique et touche à tout afin de pouvoir répondre aux différents défis qui se présenteront à lui. Il ne devra pas se cantonner à ce rôle et devra faire preuve d’une intelligence émotionnelle développée afin d’identifier le potentiel de ses collaborateurs.
5 – AMHG : Quelle est votre conception du « prendre soin » ?
Selon moi afin de prendre soin, Il convient d’accompagner la personne dans son parcours de vie. Pour ce faire, il faut la connaître dans ses capacités et limites, en respectant ses choix, en instaurant un climat de sécurité et de confiance. Pour atteindre cet objectif il est primordial de faire preuve de bienveillance et d’empathie.
6 – AMHG : La Covid nous a « obligé » à nous réinventer, quel est votre analyse sur cette situation qui a bouleversé notre management ?
La crise que nous avons vécue ou que nous vivons encore nous a forcé à sortir de notre zone de confort, en favorisant un management de proximité. Il a fallu se réinventer au quotidien dans un climat d’incertitude et parfois de défiance.
7 – AMHG : Quel message souhaitez-vous faire passer aux différents cadres/managers hospitaliers ?
Il est important de ne jamais perdre de vue l’objectif final de notre mission, la prise en charge de l’humain, que l’on soit directement ou non au contact de celui-ci et ce malgré la complexité administrative et managériale de notre fonction.
.
Les petites confidences :
Livre : les romans policier et d’espionnage, les livres d’investigations
Sports : Je dois me remettre à la natation
Loisirs : les films, le modélisme, le milsim, passion automobile
Musique : j’écoute essentiellement de la musique antillaise, j’ai été bercé depuis mon enfance par les rythmes du Zouk et du Compas. Il m’arrive aussi d’écouter des artistes qui jouent de rumba congolaise comme Fally Ipupa.
Personnalité préférée : Lewis HAMILTON
Plat préféré : un bon couscous royal
Coup de cœur : Le livre le dernier maître espion écrit par Gayle LYNDS
Dicton et/ou proverbe : « Kalkil fèt avan konté » (Il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs)
.
L’AMHG remercie chaleureusement monsieur Jérémie MARTINE pour sa contribution.
Parution : 15 mai 2022
.
Qui sommes-nous : cliquez-ici
Les manifestations de l’AMHG : cliquez-ici
Les articles : cliquez-ici
Les communiqués : cliquez-ici
Les 7 questions de la semaine : cliquez-ici
Nos partenaires : cliquez-ici
.
.
Programme et inscriptions : cliquez-ici ou sur le flyer
.
Préprogramme ANCIM : cliquez-ici ou sur le flyer
.
.
.
Cliquez sur l’image. Jean-Luc STANISLAS (Interview ouvrage “Innovations & management des structures de santé en France”)
Newsletter de Managersante.com (15 mai 2022) : cliquez-ici
.
Article : cadredesante.com
Gentille infirmière, es-tu reconnue à ta juste valeur au regard de ton histoire ? par Raymond Monjole
Alors que, comme l’ensemble des professions paramédicale, le métier infirmier souffre d’un manque de reconnaissance, et pour marquer cette Journée internationale de l’Infirmière en ce 12 mai, le texte qui suit, élaboré par Raymond Monjole, Cadre Supérieur de Santé à la retraite et Conseiller scientifique paramédical à La Réunion, devrait être diffusé dans toutes les écoles de France et de Navarre. Il retrace l’histoire des personnels infirmiers depuis Florence Nightingale et est étayé par de multiples références bibliographiques.
Hier soumise et docile tu as servi Dieu et les hommes par amour et vocation.
Tu ne comptes pas tes heures bénévoles, offertes au prix bas, plus tard. La survenue de la laïcité a désacralisé ta mission, pour la confier à des femmes ordinaires, que tu as aussi formées, sous la bannière de La République et à laquelle tu t’es ralliée depuis bien longtemps [1] . Tu échappes alors à la soumission déiste, pour être placée, sous l’autorité du médecin, qui fait de toi une auxiliaire exécutante, disposant de ton abnégation.
Pour contribuer à la naissance et l’évolution de ce métier, des pionnières [2] surviennent sous toutes les latitudes : en Crimée, en Angleterre, en Amérique, au Canada, en Suisse, en France hexagonale et à La Réunion. Les femmes, en l’occurrence, deviennent des figures emblématiques professionnelles. Elles créent des équipes soignantes, assistent les malades, soulagent les souffrances, pansent les blessures, bâtissent des écoles, éduquent, forment, théorisent le soin et contribuent avec ardeur à l’amélioration de la situation des femmes soignantes liée à l’Histoire de la femme tout simplement. Cette naissance et mutation de tes activités en profession ne semblent pas suffire pour que tu sois reconnue à ta juste valeur.
.
Article : Managersante.com
Comment 20 ans après la loi Kouchner, l’éthique du numérique rejoint l’éthique médicale ? Le Docteur Pierre SIMON nous explique.
Nous venons de fêter le 4 mars 2022 les 20 ans de la loi Kouchner. Cette loi apporta à la pratique médicale une réflexion éthique nouvelle que l’on pourrait résumer dans la phrase suivante : « si la santé est une situation de bien-être physique, mental et social à laquelle toute personne a le droit de prétendre, les professionnels de santé, en particulier les médecins, doivent avoir un comportement éthique vis à vis de toute personne qui demande un accompagnement de sa santé, c’est-à-dire agir avec bienfaisance, sans malfaisance, en respectant l’autonomie de la personne et en assurant l’équité dans l’accès aux soins ». (Conclusion du mémoire de master D.E.S.S. Droit, Santé, Ethique, consacré à l’impact de la loi Kouchner sur la pratique médicale hospitalière, 10 septembre 2002, Faculté de Droit et de Science Politique, Rennes I). C’est l’éthique médicale du 21ème siècle dont les principes sont rappelés dans le Code de déontologie médicale.
L’implication du numérique dans les pratiques professionnelles modifie-t-elle l’éthique médicale ? Existe-t-il une éthique du numérique qui viendrait enrichir l’éthique médicale ? Autrement dit, le « bien agir » du numérique en santé est-il toujours compatible avec le « bien agir » du médecin, en particulier lorsqu’il utilise des solutions qui lui permettent une pratique à distance ? C’est l’objet de ce nouveau billet, lequel s’inspire des derniers rapports de la HAS sur la classification des solutions numériques, mis en ligne le 17 février 2021, et sur le rapport d’analyse 2019 sur le numérique, évolution ou révolution :
L’AMHG remercie :
Sainte-Anne Ambulance, Silver Santé Assistance,
HSSC – Hygiène Santé Caraïbes, Ambulance Les Acacias,
Patrick Ambulance, ainsi que le comité scientifique de l’AMHG.
Partenaires de l’AMHG : cadredesante.com, ANCIM, managersante.com, Solutio-Group, Revue hospitalière de France, Collectif formateurs en santé, chacari, Groupe PSIH, Kaz’Up (La Réunion et Mayotte)
cubtec.com (concepteur du site de l’AMHG)
Twitter : @AMHG_officiel – LinkedIn : Secrétariat AMHG
Site internet : AMHG – emails : info@amh-guadeloupe.com ou sec.amhg@gmail.com
.
L’avenir dépend de ce que vous faites aujourd’hui. (Mahatma Gandhi)