Les 7 questions de l’AMHG* – Interview n°65 – Amélie INGADASSAMY

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Depuis 2020, l’AMHG vous invite à faire connaissance avec un cadre/manager hospitalier du secteur public ou privé de l’archipel guadeloupéen.

Aujourd’hui nous allons à la rencontre de,

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Amélie INGADASSAMY
Responsable du Groupement de coopération sanitaire
« Blanchisserie inter-hospitalière de la Basse-Terre »

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1 – AMHG : Présentez-nous votre service ?

La Blanchisserie inter-hospitalière de la Basse-Terre est l’unique groupement de coopération sanitaire (GCS) blanchisserie de l’archipel, créé par la décision du Directeur de l’ARS, en date du 9 janvier 2012.

Elle regroupe 8 membres : le Centre hospitalier de la Basse-Terre (CHBT), le Centre hospitalier de Capesterre Belle-Eau (CHCBE), la Clinique « la Violette » de Trois-Rivières, la Clinique des « Nouvelles Eaux Vives » de Saint-Claude, la résidence pour séniors « Les Flamboyants » à Gourbeyre, l’Établissement d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes «  Résidence Le Sacré Cœur » à Basse-Terre, le Centre de Gestion des Œuvres Sociales Hospitalières (CGOSH) à Gourbeyre et l’Établissement Public de Santé Mentale de la Guadeloupe (EPSM) à Saint-Claude.

Le GCS a pour objet la mise en commun de moyens humains et matériels afin de faciliter, de développer, d’améliorer et d’optimiser l’activité d’entretien du linge hospitalier, au sein de chacun de ses membres.

Le siège est domicilié au Centre hospitalier de la Basse-Terre (CHBT) où se situe également la blanchisserie. Les 17 agents relèvent du CHBT et sont mis à disposition du GCS.

En 2021, 396 tonnes ont été traitées, livrées et collectées par la blanchisserie dont 51% pour le CHBT, 17% pour l’EPSM et 13% pour le CHCBE.

2 – AMHG : Quelle est votre fonction et votre parcours professionnel ?

Je suis Technicien Hospitalier, Responsable de la structure. Mon objectif est d’assurer, avec l’équipe, la satisfaction de nos membres en fournissant un linge de qualité, en quantité suffisante et dans un cadre économique contraint.

Les postes d’encadrement m’ont toujours  intéressée ; ce dans une logique de progrès.

J’ai été secrétaire-comptable puis adjointe au Directeur dans une libraire papeterie. Au cours de cette expérience professionnelle, j’ai pris un congé de formation d’une année et j’ai obtenu un BTS en gestion des entreprises, à la CCI de Pointe-à-Pitre.

Pour des raisons économiques, j’ai rejoint, en 2008, le Centre hospitalier de Montéran – actuel EPSM, au grade d’AEQ en blanchisserie. J’y ai obtenu un CAP.  Puis, en 2018-2019, j’ai choisi de suivre la formation de « Gestionnaire de la fonction linge en établissement public de santé » dans l’Hexagone. Au sortir d’une année de formation, à raison d’une semaine par mois, j’ai été lauréate et ai pris mes fonctions de responsable du GCS en septembre 2019.

3 – AMHG : Quelle est votre conception managériale et comment collaborez-vous avec les managers de votre établissement et ceux du territoire ?

La communication et l’écoute sont au cœur de mon management. J’ai le souci d’être le relais entre les services qui utilisent le linge et les agents qui le traitent. Aussi, la reformulation, la répétition, le sens du travail à effectuer, les encouragements ponctuent mes journées.

J’ai également à cœur d’améliorer les conditions de travail des agents qui œuvrent dans un environnement bruyant et chaud. Dans ce cadre, j’interpelle l’administration sur les travaux d’isolation à mener et l’acquisition de matériels ergonomiques ainsi que l’organisation de formation dédiée à l’ergonomie au travail.

Les nouvelles technologies permettent d’assurer le lien avec l’ensemble des managers des membres du GCS. Les visites de terrain restent occasionnelles, en cas de difficultés. Néanmoins, l’objectif de 2023 est de consacrer des temps d’échange sur leur site en vue de mieux appréhender leurs besoins. Par ailleurs, des relations de proximité sont établies avec les managers des services achats, logistiques et techniques du CHBT. Ce sont des services supports qui concourent au bon fonctionnement du GCS.

Face aux incidents techniques et à la suite du passage de l’ouragan Fiona, les relations avec le manager de la blanchisserie du Centre Hospitalier Universitaire de la Guadeloupe (CHUG) se sont renforcées. Il s’agit d’un appui mutuel dans le traitement du linge.

4 – AMHG : Comment imaginez-vous le management de demain ?

En complément de l’écoute et de la communication, le manager de demain doit prendre en compte l’agent dans sa globalité. Avec bienveillance et empathie, il s’agit d’amener l’agent à réaliser ses missions de façon optimale.

5 – AMHG : L’agilité du cadre/manager est souvent mise en avant ces dernières années qu’en pensez-vous ?

L’agilité est nécessaire dans le contexte « mouvant » actuel. Les crises sanitaires, énergétiques, sociales nous obligent à revoir nos modes de production et demandent à expliciter ces changements récurrents aux agents. Alors, oui, les managers se doivent d’être agiles, voire « résilients », autre capacité régulièrement mise en avant. Néanmoins, ces changements ne doivent pas être supportés par les seuls managers, qu’il convient également de préserver.

6 – AMHG : … échangez-vous avec vos collègues sur ce sujet ?

C’est une préoccupation et un sujet de discussion avec d’autres managers. Nous partageons le même point de vue.

7 – AMHG : A partir de votre expérience de faisant-fonction, quel message souhaitez-vous faire passer aux cadres/managers ?

La conduite du changement qui est au cœur de mes nouvelles fonctions, me conduit à faire preuve de courage et d’abnégation. Aussi, j’encourage les cadres/managers à embrasser les nouveaux défis qui se présentent à nous avec ces valeurs. Nous gagnerons à faire « corps » dans le cadre de l’AMHG afin d’échanger nos expériences et bénéficier d’un appui mutuel.

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Les petites confidences :

Livre(s) : Le paradoxe du poisson rouge d’Hesna CAILLIAU – Éditions Saint-Simon
Sport(s) : La marche, la randonnée, la gym, la natation.
Loisir(s) : Lecture et ateliers « santé, bien-être » notamment ceux de l’association Vert-être
Musique(s) : J’apprécie la morna de Césaria EVORA, le calypso de Calypso ROSE et le zouk de Patrick SAINT-ELOI.
Personnalité(s) préférée(s) : J’aime bien Barack OBAMA, un homme simple avec des prises de position qui m’ont marquée notamment dans les politiques sociales.
Plat(s) préféré(s) : On bon ziyanm jòn é kolonmbo a poul-si pyé ! (igname jaune et colombo de poulet péyi)
Coup de cœur : La plage de l’Étang, à Vieux-Habitants, avec sa vue imprenable sur les montagnes de la Basse-Terre

Dicton et/ou proverbe :

  • Donner l’exemple n’est pas le principal moyen d’influencer les autres, c’est le seul moyen. (Albert EINSTEIN)
  • La beauté de la vie est de savoir saisir les nuances de chaque instant

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L’AMHG remercie chaleureusement madame Amélie INGADASSAMY pour sa contribution.
Parution : 22 janvier 2023

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Aujourd’hui nous publions la 65ème interview, *nouvelle formule, 2 fois par mois.
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Une méthode pour arrêter de procrastiner, par Bruno Benque (Rédacteur en chef cadredesante.com)

Les situations professionnelles qui nous conduisent, de temps en temps, à procrastiner sont diverses et variées. Les différentes études de cas que Christian Martin décrit dans son ouvrage « 60 minutes pour arrêter de procrastiner » sont susceptibles de correspondre au quotidien ou au caractère de chacun d’entre nous. Il nous propose une méthode pour réduire ces situations de procrastination.

Les aléas de la journée d’un cadre de santé, manager ou formateur, sont de nature à le détourner des tâches qu’il est en train d’accomplir s’il ne s’astreint pas à se réserver des plages horaires de tranquillité et de concentration. Car le travail non terminé risque de s’accumuler au fil des jours, causant souvent son lot de frustrations chez l’intéressé.

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En quoi l’absence de sens au travail remet-il en question les managers du monde de la santé et leur leadership ? Stéphanie CARPENTIER nous éclaire (article managersante.com).

Qui n’a pas déjà ressenti une grosse fatigue au travail dans le monde de la santé ? En dehors des questions physiologiques, elle survient de façon plus ou moins sournoise, quand il y a un excès de travail, de soucis, etc. (elle est ainsi quantitative), mais également quand le manque est trop important.

C’est pourquoi elle peut être dénoncée par des personnes dans des situations professionnelles très différentes, quelles que soient les fonctions exercées dans les établissements du monde de la santé. Mais de quel manque s’agit-il ? Celle du sens, et plus particulièrement celle du sens du travail et au travail. Dans ce cas, cette fatigue est qualitative.

Quoi qu’il en soit, dans toutes les configurations de la fatigue, les attentes envers les échelons hiérarchiques supérieurs (ou à défaut les actionnaires ou la tutelle pour les organisations publiques) deviennent encore plus prégnantes : que proposent-ils pour s’en sortir ?

Voilà les managers interrogés sur leurs compétences, leurs visions, leurs valeurs et in fine et sur leurs leaderships. Cet article va donc apporter quelques pistes de solution en la matière.

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Communiqué de presse

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Archives : 7 questions de l’AMGH

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