Depuis 2020, l’AMHG vous invite à faire connaissance avec un cadre/manager hospitalier du secteur public ou privé de l’archipel guadeloupéen.
Aujourd’hui nous allons à la rencontre de,
Fanny FERRET
Cadre de Santé Puéricultrice
HDJ Médico-Chirurgical Pédiatrique et Centralisation des Activités
Pôle Parent / Enfant (PPE)
Centre Hospitalier Universitaire de Guadeloupe (CHUG)
1-AMHG : Présentez-nous votre service
L’Hôpital de Jour Médico-Chirurgical Pédiatrique a une capacité d’accueil de 8 places. Nous recevons les enfants de 0 à 18 ans ayant des besoins de prises en charge spécifiques dans des spécialités diverses : Pédiatrique, ORL, Ophtalmologique, Odontologique, Chirurgie Viscérale et Orthopédique.
L’équipe est composée de 2 infirmières, de 2 puéricultrices, 2 AP, 2 AMA. Une équipe pluridisciplinaire intervient en fonction des pathologies (médecins, chirurgiens, diététicienne, assistante sociale, psychologue, kinésithérapeute…).
La centralisation des Activités du PPE regroupe les brancardiers, les ASHQ, les agents de liaison et les coursiers.
Il y a 17 brancardiers avec 2 régulateurs. Ils assurent les missions de transports internes des patients entre les différents bâtiments de PPE.
L’équipe de bionettoyage est composée de 21 agents. Elle réalise le bionettoyage des trois bâtiments. La répartition des agents est réalisée en fonction de l’effectif présent à chaque prise de poste.
Les agents de liaison ont pour mission d’assurer le bon fonctionnement de chaque office alimentaire, une gestion logistique des rolls de matériels, du linge. Ils sont au nombre de 8 et assurent l’acheminement des demandes des services d’un bâtiment à l’autre.
Du fait de notre éloignement du CHUG, deux coursiers externes ont été positionnés afin de répondre au transfert des bilans biologiques et d’assurer la liaison physique avec les prestataires localisés au CHUG (pharmacie, reprographie, biomédical, drh…).
2-AMHG : Quelle est votre fonction et votre parcours professionnel ?
Je suis Cadre de Santé Puéricultrice au CHUG.
Ayant intégré le CHUG depuis janvier 2004, en tant qu’infirmière pendant un an dans le service de Pédiatrie Grands Enfants, j’ai ensuite effectué une spécialisation en puériculture en 2005 grâce à l’Institut de Formation de Puériculture (IFP) de Guadeloupe. A la sortie de l’école, en 2006, j’ai été positionnée en surveillance continue néonatalogie au CHUG. J’y ai exercé pendant dix ans et j’ai ensuite suivi la formation de cadre de santé en 2016 à l’IFCS de Marseille.
A mon retour en juillet 2017, j’ai été affectée au service de chirurgie pédiatrie et d’hôpital de jour médico-chirurgical pédiatrique jusqu’en 2021.
Début 2021, suite à la mutualisation de la chirurgie pédiatrique et de la pédiatrie générale, j’ai été missionnée sur le projet de brancardage centralisé du CHUG et du PPE.
Avec le déménagement du PPE sur le site de Palais Royal fin juin 2021, j’ai été positionnée sur le service de centralisation des activités du PPE. J’ai gardé en parallèle la gestion de l’HDJ médico-chirurgical pédiatrique.
3-AMHG : Quels sont vos concepts managériaux ?
Le management participatif est celui qui me correspond le mieux. Je suis à l’écoute des demandes et essaye d’y répondre dans la mesure du possible. La communication via des échanges informels, des réunions et des moments de partage et de convivialité sont nécessaires afin de créer une relation de confiance et de donnant-donnant. Ces échanges sont enrichissants, les agents sont forces de propositions.
Toutefois, il faut savoir également être directif pour assurer la qualité et à la sécurité des soins.
4-AMHG : Comment collaborez-vous avec les managers de votre établissement ?
La collaboration avec les managers de l’établissement passe par la communication via le téléphone et des rencontres.
Le midi nous nous retrouvons autour d’un repas et nous échangeons sur nos problématiques et nos challenges réussis.
5-AMHG : Comment imaginez-vous le management de demain ? Vous inscrivez-vous dans un projet professionnel ?
Le déménagement vers le nouveau CHUG est un défi que nous devrons relever en repensant les organisations de travail et de management.
L’avenir nous amènera vers de nouveaux horizons. Une évolution vers un autre poste, un diplôme universitaire, à moyen terme, continuer à gravir les échelons.
6-AMHG : Que pensez-vous des actions menées par l’AMHG ?
L’AMHG nous apporte un nouveau regard sur notre métier.
Le fait de permettre la rencontre du privé et du public, diverses catégories de managers apporte une richesse dans les échanges.
Être manager peut parfois nous amener à être isolés. L’AMHG nous donne l’opportunité de nous retrouver et de créer des liens et du réseau.
7-AMHG : Quels conseils souhaitez-vous faire passer à la jeune génération de cadres/managers ?
Le management nécessite de s’armer et d’être prêt à affronter les difficultés des établissements de santé. La réalité est très différente des enseignements suivis à l’IFCS. Le terrain nous permet d’apprendre tous les jours. Les différentes crises traversées construisent notre identité et notre savoir-faire.
Je conseille de créer un réseau qui pourra nous soutenir et favoriser l’épanouissement dans cette fonction. Connaitre l’ensemble des acteurs avec qui nous collaborons amène à trouver des solutions plus rapidement et assure la qualité de prise en charge des patients.
In fine il faut toujours garder à l’esprit que le patient doit être au cœur de toutes les tâches que nous effectuons.
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Les petites confidences :
J’adore les chaussures et les sacs à main !
Quel métier rêviez-vous de faire étant enfant : Puéricultrice
Livre : Harry Potter
Sport : Natation Synchronisée
Loisir : fitness
Plat préféré : Pizza
Personnalité préférée : Joséphine Baker
Dicton ou proverbe : Qui ne tente rien n’a rien / L’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt
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AMHG remercie chaleureusement madame Fanny FERRET pour sa contribution.
Parution : 16 octobre 2022
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Aujourd’hui nous publions la 60ème interview, *nouvelle formule, tous les 1er et 3ème week-end du mois
Newsletter/mail de l’AMHG, + 900 abonnés (+ Linkedin et Facebook)
relayée également par l’un de nos partenaires médias, newsletter managersante.com, 20.000 abonnés
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Merci à la FHF Guadeloupe et au CHU de la Guadeloupe de nous accompagner.
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Préprogramme
Attention : Places limitée inscriptions/ici
Télécharger le programme : ici
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Organisée par l’Association des managers hospitaliers de Guadeloupe, cette seconde édition rassemblera près de 200 professionnels de Guadeloupe, Martinique, des iles du Nord, et de France métropolitaine.
Les JAMHG sont l’opportunité unique de rencontrer l’écosystème des managers de santé et de partager les expériences et témoignages de professionnels experts issus des établissements de santé publics et privés, d’experts des institutions publiques, de consultants, de sociologues de nos régions ainsi que des intervenants nationaux de renommée mondiale.
Tous contribueront à préciser les enjeux et défis de la santé dans le management dans un environnement sociétal contraint par les différentes crises.
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L’AMHG à la rencontre de collègues hors des frontières guadeloupéennes :
C’est avec un grand plaisir que nous avons récemment échangé avec une collègue de la Guyane. Nous partageons aujourd’hui avec vous quelques confidences :
Bonjour Marie-Hélène LOUIS, comment avez-vous entendu parler de l’AMHG ? Que pensez-vous de notre association ?
Bonjour collègues de l’AMHG, heureuse d’échanger avec vous !
C’est au cours d’une discussion avec une cadre de santé de Saint-Laurent du Maroni (Ouest de la Guyane) qu’elle me parla de l’AMHG. Ma curiosité me poussa à rechercher sur le net des éléments plus complets. Le contenu des informations que vous publiez valorise la profession de cadres de santé, notamment dans nos paysages atypiques. Pourquoi ne pas étendre l’association aux collègues hors de la Guadeloupe, ce qui aboutirait à un socle de compétences soudé et expérimenté ?
J’ai lu qu’un séminaire managérial à Baie-Mahault est au programme cette année. Je souhaite y participer. Quels sont les moyens mis en place pour cela ?
Où travaillez-vous, et quel est votre parcours professionnel ?
Je suis cadre de santé au Centre hospitalier de Cayenne. Je suis en poste au Centre pénitentiaire de Guyane depuis fin 2018. Ce fût une première rencontre au sein de ce milieu professionnel. Je gère en intra carcéral 3 unités de soins (somatique : UCSA (Unité de Consultations en Soins Ambulatoires ; santé mentale : UFPI (Unité fonctionnelle de psychiatrie Intra carcérale) et CATTPI (Centre d’activités thérapeutique à temps partiels en intra carcéral).
J’aime dire que j’ai voyagé dans le soin. J’ai commencé à soigner les plaies ulcéreuses des personnes démunies à l’âge de 6 ans. J’étais fascinée !
Après le BAC, j’ai suivi ma formation à l’IFSI de Jean VERDIER (BONDY). Je suis diplômée en 1989.
Au début de mon voyage, je voulais tout découvrir comme technique de soins. D’abord, les services de l’APHP (BICHAT, AVICENNE…), puis, retour en Guyane (ayant grandi en région parisienne, je voulais être reconnaissante envers mon pays natal et ma famille). J’ai connu la ville de Saint-Laurent du Maroni. L’hôpital dans lequel j’étais affectée ne ressemblait pas du tout aux hôpitaux de Paris. J’ai rencontré des personnes généreuses, volontaires de transmettre leur plaisir de soigner. Elles m’ont appris le respect de l’autre. La plupart des patients étaient des blessés de la guerre du Surinam. Je découvrais réellement comment prendre soin de l’autre avec mes connaissances théoriques et surtout, avec les moyens techniques simples. Je ne comprenais pas toutes les langues parlées (sranatenguo, néerlandais, les créoles). L’alliance thérapeutique avec le patient était présente.
J’ai poursuivi mon voyage à l’hôpital de Cayenne (pour être aux côtés de mes proches) où j’ai accepté avec engouement les missions proposées (maternité, gynécologie, cardiologie, chirurgie, réanimation polyvalente).
La suite de mon escapade infirmière s’est prolongée en tant qu’IDEL (Infirmière libérale).
En 1997, j’ai intégré l’hôpital Raymond POINCARE (GARCHES 92). J’y suis restée 12 ans. Ma fille aînée en situation d’handicap m’avait donné la base des soins relationnels. J’ai eu l’opportunité d’occuper le poste de faisant fonction de cadre (FFDC) dans les services de Médecine Physique et de Réadaptation. Au final j’ai pu d’une part, accomplir ma mission de maman et d’autre part, m’investir dans les missions transversales du FFDC. J’avais une appétence pour la transmission de savoirs auprès des étudiants IDE, des nouveaux arrivants.
Après réflexion, je revins en Guyane, au point de départ de mon apprentissage professionnel : Saint-Laurent du Maroni !! Les missions de FFDC étaient toutes orientées dans l’accompagnement des étudiants (formateur des aides-soignants, tuteur des étudiants à la direction des soins, intervenante dans les lycées, à l’ifsi…)
Je franchis le cap d’enrichir mes compétences à la formation de cadres de santé à Paris Sainte-Anne. Je suis diplômée en 2014.
De retour en Guyane, je continue la mission de cadre tuteur des étudiants.
A ce jour, j’évolue dans les missions managériales auprès des équipes de santé de l’hôpital de Cayenne, à la prison de Guyane.
Quelle est votre vision managériale ?
Manager à l’hôpital c’est être capable d’être visionnaire, d’être capable de se projeter. C’est indispensable d’avoir un management participatif. Il faut s’enrichir auprès des autres. Le cadre de santé est un véritable artiste. Il démontre en toutes circonstances sa capacité à engager la conversation, à être observateur, à écouter, à sécuriser, à transcrire, à répéter, ne pas trahir. C’est un réel travail qui mobilise la dynamique physique et mentale.
Un petit mot pour les cadres/managers qui nous suivent sur les réseaux sociaux ?
Je suis Guadeloupéenne par mon père, du monde par ma mère (origine Saint-Lucienne, allemande, Africaine, indienne ça c’est le mélange de la Guyane, melting-pot). Je suis née à Cayenne. Venez découvrir la GUYANE.
Diversifions nos connaissances, brisons la glace, mettons en place des actions pour susciter la curiosité.
Mon repas apprécié : le colombo de cabris sur feuille de banane
Mon aliment préféré : le couac (je vous invite à goûter)
J’aime danser, le rire est mon médicament (là j’ai envie d’exploser de rire)
Ce que j’aimerai apprendre : maîtriser le créole (bien comme il faut).
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Vers une banalisation de la cellule de crise hospitalière ? Alain PHILIBERT partage son retour d’expérience de Directeur d’hôpital (partie 1/2).
Nouvel article publié pour ManagerSante.com par Alain PHILIBERT, Directeur d’hôpital honoraire – Expert ANAP (Agence Nationale d’Appui à la Performance) , Manager senior en santé, Expert outre-mer et gestion de crise sanitaire, Facilitateur en intelligence collective.
Il est également co-auteur d’un chapitre de l’ouvrage collectif interdisciplinaire de référence publié en Octobre 2021, chez LEH Edition, intitulé « Innovations & management des structures de santé en France : accompagner la transformation de l’offre de soins », sous la direction de Jean-Luc STANISLAS
Hôpital du Scorff, lundi 8 juin 2020 au matin, le Directeur général adjoint (DGA) que j’étais et le Président de la commission médicale d’établissement annoncent la mise en veille de la cellule de crise (CCH) de l’établissement.
Une voix s’élève alors dans l’assistance, celle d’un médecin chef de pôle médical : « Ah, mais moi, je ne suis pas d’accord ! Je ne suis pas d’accord car ce qu’on fait ici est plein de sens. Ce mode de management me convient bien, la parole circule librement et on traite de vrais sujets. Et je souhaiterais que cela continue ainsi, même pour traiter des sujets autres que ceux touchant à la gestion de l’épidémie. On pourrait se réunir ainsi une fois par semaine, et se concerter sur la vie de l’hôpital. »
Malgré tout l’intérêt de cette intervention aussi inattendue que valorisante, il a fallu expliquer que la prolongation de ce mode de gestion participatif et direct ne pouvait qu’être temporaire, et que, bien que le plan blanc soit encore actif, l’hôpital se devait de revenir à un mode de gouvernance plus traditionnel, sous réserve de probables évolutions règlementaires éventuellement inspirées des conclusions du « Ségur de la Santé ».
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Le parcours initiatique vers la délégation de tâches, par Bruno Benque
Lorsque l’on n’a plus de temps pour réaliser sa mission, la délégation peut nous faire sortir de l’ornière. Dans son ouvrage « Délégation efficace », Thibault Baheux nous emmène dans un parcours initiatique pour que l’on puisse expérimenter les différents niveaux de délégation. Du plus simple au plus complexe, il nous présente tour à tour les délégations directive, orientée, d’expertise, autonomisante, et enfin responsabilisante. Un livre qui peut vous faire passer outre la crainte de déléguer certaines de vos tâches.
Le cadre de santé est multitâches. Nous l’expérimentons tous les jours, il est appelé à assurer de nombreuses missions, pas toujours en lien avec son cœur de métier, et doit s’adapter aux évolutions stratégiques de sa hiérarchie.
Une charge de travail toujours plus importante pour les managers
Le surcroît de travail auquel il doit faire face l’oblige souvent à allonger ses journées de travail, voire pire, en apporter un peu à la maison de temps en temps. Mais cela peut nuire, on le sait, à sa Santé, à sa concentration, à la qualité de son management, voire à des conflits domestiques. Dès lors, il n’est d’autre solution que de déléguer une partie de ses prérogatives. Et cela b’est pas donné à tout le monde. Nous craignons, en déléguant, de fuir une partie de nos responsabilités, de voir notre mission mal exécutée par un tiers, ou de se voir reprocher le choix de la facilité. Or, une délégation bien construite, appliquée sur des tâches ciblées et confiées aux bonnes personnes peut vous permettre d’atteindre vos objectifs de manière qualitative, parfois même mieux que si vous l’aviez accomplie vous même.
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Actuellement en formation professionnelle pour l’obtention des diplômes Cadre de santé et Master 2 Management et Enseignement en Santé à l’IRMSOI (Institut régional de management en santé de l’Océan indien), je réalise un mémoire sur thème du « Co-leadership : managers d’équipe en équipe ».
Dans le cadre de ma recherche, je souhaite enquêter auprès des encadrants de proximité travaillant dans cette situation de management pluriel au sein d’un service. Je désire également recueillir l’opinion des cadres de santé sur ce sujet.
Je vous serais très reconnaissante de bien vouloir diffuser ces questionnaires au sein de votre association et le plus largement possible.
Les questionnaires sont disponibles via les liens suivants :
- L’un est destiné aux encadrants en situation de co-management via le lien : https://forms.gle/RVsxvh4LDYGWPx9w6
- L’autre est destiné à l’ensemble des cadres de santé ou responsables de service via le lien : https://forms.gle/428R8z42fawRbswa8
Je vous remercie par avance ainsi que tous les participants pour votre précieuse collaboration à cette enquête (anonyme et confidentielle).
Brigitte GREAU
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IMPORTANT : prochainement notre rubrique vidéo : “LES 4 MINUTES DE L’AMHG”
Archives : Manifestations.
Archives : Les 7 questions de la semaine.
Archives Article/Contribution : Jean-Luc STANISLAS (managersante.com)