Depuis 2020, l’AMHG vous invite à faire connaissance avec un cadre/manager hospitalier du secteur public ou privé de l’archipel guadeloupéen.
Aujourd’hui nous allons à la rencontre de,
Jocelyne PLANTIER
Cadre supérieur de santé
Cadre Paramédical de Pôle – Médecine
Centre Hospitalier de la Basse-Terre (CHBT)
AMHG-1 : Pouvez-vous nous présenter votre pôle d’activité ?
Le pôle médecine du Centre Hospitalier de la Basse-Terre, d’une capacité de 130 lits et de 14 places ambulatoires, est très diversifié dans sa composition. On y trouve :
- Deux services de médecine générale dont un à orientation médecine interne et infectieuse et un autre à orientation gastro entérologie, diabétologie,
- La Cardiologie composée de l’USIC (Unité de Soins Intensifs de Cardiologie), l’USC (Unité de Soins Continue), de l’HDS (Hospitalisation De Semaine) médecine, de l’URCV (Unité de Réadaptation Cardio-Vasculaire) et des Consultations et Explorations de cardiologie,
- L’HDJ médecine prenant en charge des patients relevant de l’oncologie, de la médecine interne et générale,
- Le service de Gériatrie composé de l’EMG (Équipe Mobile de Gériatrie) et prochainement d’une unité de Court Séjour Gériatrique,
- La Pédiatrie et la Néonatologie,
- Le service des Urgences dont l’UHCD (Unité d’Hospitalisation de Courte Durée) et le SMUR,
- Le Laboratoire de biologie clinique.
Le pôle médecine comprend 374 agents dont 307 personnels non médicaux.
AMHG-2 : Quel a été votre parcours professionnel avant votre nomination de Cadre Paramédical de Pôle (CPP) ?
Ma carrière professionnelle débute en 1987 en qualité d’infirmière à l’hôpital de Saint-Hyacinthe devenu CHBT en 1995 suite à la fusion avec l’Hôpital du Camp Jacob (Saint-Claude). J’ai exercé durant une vingtaine d’années dans différents services d’hospitalisation conventionnelle de médecine, de pédiatrie et de cardiologie ainsi qu’en consultations.
Durant toutes ces années, je me suis investie dans les domaines de l’hygiène en qualité de correspondant en hygiène, de l’éducation à la santé et de l’enseignement à l’IFSI.
Toutes ces expériences m’ont confortée dans mon projet de devenir cadre de santé et j’ai passé le concours d’entrée à l’IFCS en 2006.
A mon retour au CHBT en 2007 après une année de formation de cadre de santé à l’IFCS de Besançon, je suis affectée à plusieurs unités de Cardiologie et de médecine à orientations neurologique et diabétologique.
Puis de 2011 à 2015, j’occupe la fonction de cadre paramédical du pôle vasculaire.
En 2016, le CHBT revoit la configuration des pôles cliniques en passant de 4 à 2 pôles; Médecine et Chirurgie. C’est ainsi qu’en février 2016, je suis nommée cadre paramédicale du pôle Médecine. Cette même année, je suis admise au concours sur titre de cadre supérieur de santé.
AMHG-3 : Quelles sont vos missions transversales à part votre activité de CPP ?
Durant toute ma carrière, je me suis impliquée dans la vie institutionnelle de l’établissement. Actuellement je suis membre de la CSIRMT (Commission des Soins Infirmiers, de Rééducations et Médico-Techniques), du CLUD (Commission de Lutte contre la Douleur) et du CCQGR (Comité de Coordination de la Qualité et de la Gestion des Risques).
Depuis mai 2022, je suis membre du Directoire suite à la Circulaire du 6 aout 2021 relative à la mise en œuvre du pilier 3 du Ségur de la santé.
AMHG-4 : Quel est votre concept managérial et comment collaborez-vous avec vos équipes et autres collègues cadres/managers ?
Ma conception managériale est basée sur la confiance, la rigueur, la reconnaissance de chacun dans un esprit de bienveillance, de responsabilité et d’autonomie.
Dans ma pratique managériale, je privilégie le modèle de management participatif. L’écoute et la communication sont des éléments essentiels qui fondent la base de mon fonctionnement.
Dans ma relation avec mes collaborateurs, je fais preuve d’humilité et de respect en laissant à l’autre l’espace nécessaire pour s’exprimer. Le fait d’être à leur écoute entraine une meilleure implication et une adhésion aux projets. Les discussions et les échanges avec les équipes sont la clé de relations apaisées pour une bonne cohésion entre les acteurs.
AMHG-5 : Quelle différence faites-vous entre collaborer et communiquer ?
La communication est l’élément essentiel de la stratégie managériale pour accompagner les équipes vers le changement. Elle favorise les échanges, la concertation. Elle est le socle de l’implication des acteurs.
Tandis que collaborer c’est l’apport de la réflexion et du travail de chaque acteur permettant l’atteinte d’objectifs communs définis au préalable.
La collaboration doit reposer sur une information cohérente, claire et de qualité. Par conséquent, la communication est la base d’une étroite collaboration avec les partenaires pour mener à bien, de manière cohérente la politique de soins de l’établissement.
AMHG-6 : Selon vous qu’est-ce qui a changé dans le management aujourd’hui comparé à celui de ces dernières années ?
Aujourd’hui, les générations Y et Z priorisent la qualité de vie et le bien-être au travail, elles considèrent que le cadre de vie au travail est déterminant dans leur motivation à travailler. Elles sont dans l’immédiateté, centrées sur leurs besoins et aspirent à plus d’autonomie.
Cela demande au manager de s’adapter à ce nouveau paradigme en réinventant un nouveau modèle managérial pour faciliter l’intégration de ces nouveaux professionnels au sein des équipes. Pour ce faire, le manager doit faire preuve d’ouverture d’esprit en passant par la négociation, la responsabilisation de tout un chacun.
AMHG-7 : Quel message souhaitez-vous faire passer aux cadres/managers ?
La crise sanitaire du COVID a bousculé les organisations et contraint les cadres/managers à s’adapter continuellement aux changements pour garantir des soins de qualité aux patients. Aussi face aux logiques administratives et médicales, les cadres expriment parfois un sentiment de solitude dans leur fonction. Cette problématique se retrouve dans tous les services. Afin d’y répondre, le retour voire le partage d’expériences est fondamental.
Il s’agit aujourd’hui de repenser nos modes de management centrés sur la communication dans un langage commun interprofessionnel médico-soignant, administratif, logistique pour développer une intelligence collective au service de la politique de soins de l’établissement.
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Les petites confidences :
Livre(s) : L’acteur et le système de Michel CROZIER et Erhard FRIEDBERG
Sport(s) : Plutôt la marche mais depuis la pandémie la reprise est très difficile
Loisirs : La cuisine, la danse
Musique : J’écoute un peu de tout mais un penchant pour le Zouk, le Gwo Ka et la salsa
Personnalité préférée : Nelson Mandela
Plat préféré : Gratin de banane jaune – Langouste grillée
Coup de cœur : les figures de l’ombre réalisé par Théodore MELFI
Dicton ou proverbe : « Tout seul on va plus vite, ensemble on va plus loin » c’est faire davantage en partageant ses compétences et savoir-faire avec les autres.
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AMHG remercie chaleureusement madame Jocelyne PLANTIER pour sa contribution.
Parution : 2 octobre 2022
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Aujourd’hui nous publions la 59ème interview, *nouvelle formule, tous les 1er et 3ème week-end du mois
Newsletter/mail de l’AMHG, + 900 abonnés (+ Linkedin et Facebook)
relayée également par l’un de nos partenaires médias, newsletter managersante.com, 20.000 abonnés
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Merci à la FHF Guadeloupe de nous accompagner.
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Préprogramme
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Attention : Places limitée inscriptions/ici
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Peut-on dépasser VUCA pour manager dans la crise ? Floriane BORDELAIS et Alain PHILIBERT nous expliquent comment.
Nouvel article publié pour ManagerSante.com par Floriane BORDELAIS, Directrice d’hôpital adjointe au Centre Hospitalier Moulins-Yzeure, chargée des opérations depuis Janvier 2021, du parcours patient, de la qualité et de la gestion des risques.
Cet article est rédigé en étroite collaboration avec Alain PHILIBERT, Directeur d’hôpital honoraire – Expert ANAP , Manager senior en santé, Expert outre-mer et gestion de crise sanitaire , Facilitateur en intelligence collective. Il est également co-auteur d’un chapitre de l’ouvrage collectif interdisciplinaire de référence publié en Octobre 2021, chez LEH Edition, intitulé « Innovations & management des structures de santé en France : accompagner la transformation de l’offre de soins », sous la direction de Jean-Luc STANISLAS
Gérer la crise est devenu le quotidien des manageurs de santé : faire face à un coronavirus, une variole du singe ou au retour saisonnier de l’arbovirose, se préparer aux afflux massifs de victimes après un feu de forêt géant : l’extraordinaire est devenu une routine presque saisonnière pour les manageurs de santé. Pour les aider dans ce nouveau quotidien professionnel où la crise est centrale, la méthode VUCA ou VICA chez les francophones donne des clefs de lecture pour les situations volatiles dans ses effets, incertaines dans leurs durées, leur complexité et leur ambiguïté. Après deux ans de situations sanitaires exceptionnelles liées au déclenchement d’une pandémie, un directeur d’hôpital expérimenté, Alain Philibert, et une directrice entrant dans la profession, Floriane Bordelais, mettent à l’épreuve la méthode VICA et tirent les enseignements croisés de leurs expériences managériales. VICA est-elle une nouvelle grille de lecture ou le nouveau mantra infaillible pour manager dans la crise ? lire la suite
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La simulation en formation initiale en soins infirmiers : impact sur le sentiment d’efficacité personnelle (PART 1 & 2), par Frédéric Rolland
La simulation en Santé est de plus en plus prisée dans les stratégies pédagogiques des instituts de formation aux métiers paramédicaux. Frédéric Rolland, cadre de santé formateur à l’IFSI de La Blancarde à Marseille, nous fait naviguer à travers les concepts qui en font un processus des plus efficaces aujourd’hui et en décrit les effets sur les apprenants. Dans une seconde partie, il partagera avec nous les réflexions qu’il a pu développer lorsqu’il a travaillé le sujet dans le cadre d’un mémoire de master.
Concrétiser l’approche par compétences représente toujours un enjeu majeur de la formation initiale en soins infirmiers de la première à la troisième année. L’alternance intégrative est, dans ce contexte, un levier fondamental du développement des compétences des apprenants. Mais qu’en est-il de la formation en Institut de Formation en Soins Infirmiers ? De nombreuses méthodes pédagogiques sont utilisées, elles sont normatives, formatives, formatrices et surtout interactives pour la plupart. En cela, la simulation en santé est une méthode pédagogique qui place l’étudiant au centre des préoccupations dans le cadre d’une pratique réflexive. Elle est en plein essor dans de nombreuses formations en santé à l’instar d’autres pays. L’objectif de la recherche réalisée dans le cadre du Master Santé que j’ai suivi en 2021 était d’identifier l’impact de la simulation en santé sur l’apprentissage en Institut de Formation en Soins Infirmiers (IFSI) et plus particulièrement sur le sentiment d’efficacité personnelle.
Partie 1 : lire la suite
Partie 2 : lire la suite
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IMPORTANT : prochainement notre rubrique vidéo : “LES 4 MINUTES DE L’AMHG”
Archives : Manifestations.
Archives : Les 7 questions de la semaine.
Archives Article/Contribution : Jean-Luc STANISLAS (managersante.com)